Akron, A la recherche d'un père ou de souvenirs (halle de Briançon)

Aldraien a écrit:[rp]La détresse...elle ressentait la détresse de cette jeune demoiselle jusqu'au plus profond de son coeur. Ce lien...Cet Art qui était présent en elle, parfois elle le maudissait de lui faire ressentir les choses si fortement. Elle ferme les yeux un instant, puis les rouvrent et pose son regard sur Appoline, l'observe un instant...Elle a pleuré, longtemps, cela se voit. Au fond, Ald ne peut que la comprendre, c'est si dur de perdre un être cher...

Je suis arrivée trop tard....

A ces mots emplis de détresse, Ald s'approche un peu plus et prend la demoiselle dans ses bras, la laisse évacuer sa tristesse et sa peur. Doucement, elle caresse ses cheveux.

Non...tu as fait ce que tu as pu damoiselle, garde courage, il ne faut jamais perdre espoir...c'est ce qui fait qu'on est vivant !
Continuons à chercher un peu...tu veux ? Tu dois le retrouver.
Tu dois te souvenir...où aimait-il aller lorsque tu étais avec petite ? [/rp]

Fontvell a écrit:[rp]Fontvell, attendait, impassible...
Il s'était assis à l'ombre d'un arbre s'appliquant à sculpter un bout de bois avec sa dague.
La voix d'Aldraien lui fit relever la tête....

Continuons à chercher un peu...tu veux ? Tu dois le retrouver.

Il la regarda fixement...
Je suis déjà allé le rechercher une fois...Loin, très loin...peut être est-ce pour cela que je suis venu...[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Souvenirs qui se dessinent au loin, si vagues, presque flous.
Où l'emmenait il? Elle ne se rappelle plus, elle qui a même du mal à se souvenir de son visage, c'était il y a tant d'années.
Ses yeux se lèvent vers Aldraien, se perdent dans le vague puis de nouveau se posent sur le visage de la dame.

Je...Je ne sais plus...
Se forçant à se souvenir elle avait l'impression d'effacer un peu plus chaque jour les images, comme de trop y penser.

Je suis déjà allé le rechercher une fois...Loin, très loin...peut être est-ce pour cela que je suis venu...
La voix ne l'a même pas faite sursauter, sa tête s'est juste tournée vers le son, semblant venir d'un arbre.
Elle y reconnut les paroles de l'hospitalier et s'avança donc pour découvrir son visage.
Où donc êtes vous allé le chercher messire? Peut être y est il à nouveau...[/rp]

Fontvell a écrit:[rp]L'Hospitalier leva les yeux vers la jeune fille...Sa gorge se serra.
Il regarda à nouveau Aldraien et, après une courte hésitation, répondit à Appoline.
C'était il y a quelques mois, peut être un an, je ne sais plus, votre mère commandait les troupes du castel de Grenoble quand celui-ci fut attaqué par une bande de brigands. Nous décidâmes de les affronter à terrain découvert.
Akron combattait à mes côtés quand il reconnut une jeune femme parmi les assaillants...Il semblait tellement troublé qu'il perdit tous ses moyens...
Fontvell s'arrêta de parler comme pour fouiller dans sa mémoire...
Je ne sais plus ce qu'il se passa ensuite...Je crois qu'Akron fut blessé gravement....Que son esprit s'apprêtait à franchir les Portes...
Fontvell était devenu très pâle et ses mains commençaient à trembler ; Il sortit une gourde et bu une rasade.
Continuez, Aldrien, vous étiez là...Je ne peux... S'il vous plait...Dites à Appoline ce qu'il se passa...

[/rp]

Aldraien a écrit:[rp]Le regard sombre, elle laissa Fontvell raconter ce qu'il s'était passé ce jour là...C'était sa première bataille...aux côtés d'Antlia et de Deb...elle s'en souvenait tellement bien, le bruit des épées qui s'entrechoquaient, les masses d'armes, les boucliers qui volaient en éclat...et le sang qui coulait.

Continuez, Aldraien, vous étiez là...Je ne peux... S'il vous plait...Dites à Appoline ce qu'il se passa...

Oui...j'étais là aussi, même plus proche que ce que vous croyez je pense.
Simple coutilier à l'époque, j'avais mis ma vie au service de ta mère. Les germains ont attaqué Grenoble et nous avons immédiatement réagi. Tu étais encore très jeune à l'époque, et je venais d'accoucher. Les germains ont assassiné une petite fille de ton âge à l'époque, je te laisse imaginer la réaction d'Akron, celle de Lady ou la mienne.

Nous nous sommes lancés dans le combat, voulant venger la mort de la fillette. J'étais dans le groupe de soldat qui avons contourner la bataille pour prendre les barbares à revers...Argael nous a rejoint et a mené bataille à nos côtés, Antlia et Akron combattait au front.
Je crois que la femme qui a blessé Akron n'était autre que sa soeur...Il a été gravement blessé au ventre...

Le reste de la bataille...je ne m'en souviens que par ressentis. J'ai été blessée également, très rapidement, mon bras gauche en porte encore les marques...
Antlia est tombée inconsciente, blessée aussi, puis enlevée par un des Germains...La seule chose que j'ai réussi à faire avant de tomber évanouie fut de signaler aux autres que j'avais vu le barbare l'emmener vers la forêt...je crois que ça lui a sauvé la vie, Dieu sait ce qu'il lui aurait fait si les autres ne l'avait pas retrouvé...

Ce que je me souviens ensuite, un contact...un lien. Ceux qui essayaient de faire revenir Akron parmis nous, et d'autres qui l'attiraient vers eux.
J'ai été soignée, le Clan a fait ce qu'il pouvait pour Akron, Antlia s'en est remise aussi.
Après, de ce que j'en ai entendu...Akron a été confié aux moines une très longue période, il était dans le coma...Et y a quelques jours, les nouvelles que tu as reçu Appoline...

Voilà...c'est tout ce dont je me souviens. [/rp]

Appolline a écrit:[rp]Nouveaux souvenirs qui se dessinent:

Viens Appolline nous allons voir papa. Dis maman, pourquoi il dort toujours papa? Regard géné de sa mère. Il est fatigué ma belle, très fatigué, mais il sait que tu es là.
Elle avait bien douté, mais si jeune n'avait pas cherché plus loin, n'apprenant que dernièrement la vérité.
Puis les mots de Fontvell résonnèrent: Je suis déjà allé le rechercher une fois...Loin, très loin...peut être est-ce pour cela que je suis venu...
Ces paroles la confortèrent en son idée, il ne pouvait être encore en vie et ne pas venir la voir.
Il ne pouvait....Dans sa lettre elle avait bien senti cet amour malgré la séparation si longue, comment pouvait il ne pas l'avoir attendu, ne pas avoir résisté.
La colère, fausse jumelle de la tristesse.
La jeune femme est fatiguée et laisse choir dans l'herbe, silencieuse un bref moment.
Mots froids prononcés, rompant le silence, laissant comme une suée dans le dos.
Si vous êtes capable de le faire revenir, alors que moi, sa fille, je n'ai pas été capable.
Elle s'interrompit juste un instant.
Il savait que j'arrivais et malgré tout a décidé de disparaitre. Peut être devrais je retourner en Lyon...
Elle était déçue, pas par lui, mais par ce coup du sort, fachée contre cette faucheuse qui avait du le guetter, le faire céder, lui avait enlevé.

Ka_de_brugeliete a écrit:Ka avait appris en taverne la présence de la jeune Appoline à Briançon. En recherche du passé de son père. Le Seigneur de Saint-Véran avait vécu moultes aventures, et dont une en particulier avec Akron, et lorsqu'il appris qu'Appoline fût sa fille, il se résolut à vouloir l'aider pour l'homme qui lui avait appris à manier l'épée.

Il lui écris donc ce billet;

[rp] Damoiselle Appolline de Urre,

Suite à nôtre brève entrevue en taverne, la discussion que nous eûmes à propos d'Akron vôtre père m'eut bousculé.
Après y avoir profondément songé, je vous suggère de débuter par une recherche si vous le pensez toujours dans la région. Vous pourriez demander aide aux seigneurs locaux afin de commencer ces recherches sur leurs terres.
Si vous le souhaitez, passez donc me voir au Ka-Dastre. De là je pourrais vous y montrez des cartes qui vous permettraient de débuter des recherches.

Cordialement.
Ka, Seigneur de Saint-Véran.[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Le silence s'est fait, comme si les paroles de la jeune femme avaient été trop directes, trop froides pour l'instant.
Elle place la poupée face à elle, la regarde, ne sait plus, s'apprête à se relever et à partir lorsqu'un jeune homme la hèle.
Euh c'est bien vous la mam'zelle Appolline?
Il la regarde, presque sûr que c'est elle, jeune, blonde et pas de Briançon.
Elle le regarde, étonnée et acquiesce.
Tenez j'ai ça pour vous.
Il lui tend un velin. Au toucher son coeur s'affole, enfin la réponse. Ses doigts tremblent en déroulant la missive, ses yeux découvrent les premiers mots, son regard se terni, ce n'est pas lui.

Elle lit le message à voix haute à ses deux compagnons de route, d'une voix calme, presque plate.
Le messager est déjà reparti, l'endroit est désert, silencieux. Même le vent ne semble oser souffler.
Ses yeux ne quittent pas ces mots, cet homme est sympathique, il semble vouloir l'aider, ne semble vouloir perdre espoir...alors qu'elle même doute de plus en plus.

Elle se lève, son ton de voix est résigné.
Nous ferons donc comme ce sieur nous le propose, je vais demander aux nobles de nous ouvrir leurs terres....si nous ne le retrouvons pas, cela scellera la fin de toute recherche.
Un soupir se laissa entendre à la fin de ces mots, la petiote regrettait soudain de ne plus être une enfant.[/rp]

Nuriabernat a écrit:[rp]

Nuria s'était tenue à l'écart, pour ne pas troubler la jeune fille...elle ne tenait pas à sembler envahissante, ni inconvenante...
Elle avait entendu la terrible histoire et de son esprit foisonnaient de mille questions...
Une si jeune vie, perturbée par des histoires sombres d'adultes...elle soupira, juste désolée que l'innocence soit toujours bafouée au nom de n'importe quel intérêt supérieur, même souvent justifié...
Elle s'avança doucement...

Damoiselle Appolline, votre légitime quête vous honore...je me mets à votre disposition, mais de grâce, ne présumez point de vos forces et ne sous-estimez pas votre droit à une adolescence sereine...Je sais que ça semble vite dit, toutefois, tenez-en compte...Votre mâturité accélérée par les événements, n'ôte rien au fait que votre âge n'est que celui qu'il est ...
Si l'envie vous en prenait, n'hésitez pas à faire appel à moi, pour ce que vous pourriez sentir vous être d'utilité...

Elle tendit sa main pour la poser sur son épaule, dans un geste spontané et
elle l'encouragea d'un sourire...[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Elle regarda Nuria s'avancer vers eux, la dame semblait avoir écouté légèrement à l'écart.
Ses paroles résonnèrent en sa tête:
Votre mâturité accélérée par les événements, n'ôte rien au fait que votre âge n'est que celui qu'il est ...
Finalement quelle était sa maturité, plus enfant, pas encore adulte.

Souvenirs qui se chamboulent:
Enfant dans les bras d'Akron, la descente vers Lyon avec l'armée, la pension, la maison vide et poussiéreuse.
Paroles de l'un écrit de l'autre :
C'est vrai j'ai essayé du mieux que j'ai pu d'être ton père, je t'ai surement déçue.Damoiselle vous ne connaissez encore rien à la vie, cela vous échapperait.Tu n'es plus une enfant maintenant.

Sa tête lui tourne, elle a presque l'impression de manquer d'air. Une larme roule sur sa joue tandis qu'elle tombe, inconsciente, à terre, surement trop fatiguée, ou peut être trop angoissée.
Le son produit au choc du corps sur le sol fit s'envoler les oiseaux posés sur l'herbe, le calme disparait sous leurs battements d'aile.[/rp]

Nuriabernat a écrit:[rp]

Nuria sentit la damoiselle la regarder profondément...
Ses grands yeux, baignés de larmes, scintillaient de la peine que portait son jeune coeur...

Elle aurait pu voir défiler pensées et réminiscences, telles des gravures feuilletées à toute vitesse dans un grimoire illustré...

Soudain la lueur s'éteignit, son teint blêmit et ses jambes se déroulèrent sous elle...elle défaillait manifestement ...
Nuria se précipita pour la cueillir dans sa chute...mais déjà le poids des tensions et du malheur avait eu raison de ce corps gracieux...
Elle la souleva légèrement, lui mit sa tête sur ses genoux et la laissa revenir à elle doucement en lui caressant les cheveux, lui accorfant ainsi un instant de repos ravi aux coups durs...
Ce faisant elle eut un faible sourire à l'image qui lui revenait... dans sa chute, les oiseaux s'étaient envolés...leur battements d'ailes avait laissé la place à une brise fraîche et bienvenue...
[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Figures penchées sur elles, comme vaporeuses, murmures prononcés au dessus d'elle. Rêve ou réalité?
Les deux personnes se parlent puis la regardent.
Allez blondinette, réveille toi donc.... C'est fou ce qu'elle ressemble à ma Lady... Tu as vu?
Oui c'est fou, elle est si jolie...Elle a tant changé...ma fille...
Sursaut. Ses yeux s'ouvrent, sentent des mains caresser ses cheveux. C'est lui, elle l'a entendu, il était là.
Elle se relève rapidement et se retourne.
Il était là, avec sa tante, elle s'en rend compte. Il est donc là haut, parti, pour de bon.
Devant elle se tient Nuria, agenouillée, les mains étaient à elle.
Appolline se relève et lui adresse un sourire, remerciement sans paroles.
Pardonnez moi je dois être fatiguée... Je...Je...
Je ne vais pas vous déranger encore... Je vais rentrer...Demain je verrai qui veut participer à la battue...
Son corps doit être tout près d'ici...

Ses yeux scrutent l'horizon, elle le sait maintenant, en est sure, son père est déjà là haut.
Elle regarde alors Aldraien, Font et Nuria.
Vous m'avez tous accompagné jusqu'ici, je vous en remercie à nouveau. Les battues risquent d'être longues et fatiguantes, je ne veux pas vous embêter de nouveau...
Je vais rentrer chez papa, ranger, trier et me reposer un peu.
Ne vous tracassez pas pour moi....

Elle ramasse la poupée et les salue, avant de retourner dans la maison, préparer les battues, prier pour son âme.[/rp]

Fontvell a écrit:[rp]

Vous m'avez tous accompagné jusqu'ici, je vous en remercie à nouveau. Les battues risquent d'être longues et fatiguantes, je ne veux pas vous embêter de nouveau...
Je vais rentrer chez papa, ranger, trier et me reposer un peu.
Ne vous tracassez pas pour moi....

L'Hospitalier tendit une fiole à la jeune fille :
Buvez en un peu, cela vous fera du bien...rassurez vous, ce n'est pas un breuvage alcoolisé. Juste une vieille recette...
Fontvell fronça les sourcil et regarda Appoline avec gravité.
Croyez vous que je sois venu jusque là pour maintenant vous abandonner et ne plus vous aider en votre quête ?
N'ai-je point promis de vous servir et de vous enseigner l'art des plantes, des minéraux et des essences naturelles ?
Vous m'offenseriez en m'obligeant à revenir sur mes engagements...[/rp]

Aldraien a écrit:[rp]Ald réflechissait aux dires d'Appoline, continuer en cherchant sur les terres des Nobles...oui, c'était une bonne idée. Elle s'apprétait, après quelques instants de réflexion, à répondre à Appoline, lorsque Nuria s'approcha d'elle et pris la parole en première.
Soudain, la jeune femme devant elle tomba inconsciente...Ald n'eut même pas le temps de réagir que déjà Nuria et Font était autour d'elle.

Comment cela se faisait il...Ald savait que la jeune Appoline ne dormait pas beaucoup et était très préoccupée ces derniers temps, peut-être était-ce la raison de ce malaise...surmenage...
Elle la regarda s'éveiller, pleine d'étonnement, comme si elle venait de revenir d'un autre endroit...

Pardonnez moi je dois être fatiguée... Je...Je...
Je ne vais pas vous déranger encore... Je vais rentrer...Demain je verrai qui veut participer à la battue...
Son corps doit être tout près d'ici...

Elle écouta les paroles hésitantes d'Appoline, surement dues à la fatigue mais ne put les acquiescer.
Avant que celle-ci ne put partir, Font lui adressa la parole, suivit de près par Ald qui lui adressa un regard plus que déterminé.

Je ne peux que rejoindre Fontvell dans ses paroles, Appoline. J'ai juré fidélité et protection à ta famille, ce n'est pas pour abandonner !
Nous le retrouverons, ensemble, et compte sur nous, tu n'arriveras pas à nous empécher de venir. [/rp]

Appolline a écrit:[rp]Elle s'était arrêtée sur leurs paroles, ne se retournant pas pour ne pas montrer ses yeux pleins de larmes, murmurant juste un merci plein de sanglots.

Sur le chemin elle ne fit que soupirer, espérant au moins trouver un corps sur lequel se recueillir.
Tout ce vague et ces questions finissaient par l'affaiblir encore plus, la faisant même douter d'Aristote, après tout il lui avait repris malgré toutes les prières.

Elle arriva devant la maison et soupira encore avant d'y entrer, pour aller se coucher dans le lit de son enfance, en boule, pleurant, pleurant jusqu'à s'endormir profondément, le rejoignant au domaine des rêves.

Cette nuit là le rêve fut étrange mais doux.
Père et fille autour d'une table, main posée sur celle de l'autre, regards aimants, appolline encore enfant, puis son père avait disparu, Appolline avait grandit d'un coup. A cote d'elle sa mère et Guidel, lui parlant de son maistre d'armes, de ses chevauchées jugées dangereuses, riant de ses excuses.

Ses yeux s'étaient ouverts, elle étira ses membres avant de se lever et de s'accouder à la fenêtre.
Le soleil se lèverait dans une heure au moins, les étoiles étaient toujours là.
Elle perdit ses yeux bleus dans le ciel noir et murmura.
Nous retrouverons ton corps papa, même si je dois y passer des semaines, mais nous te donnerons ces obsèques que tu mérites, là haut, au plus près des étoiles.


Première journée de battue, les terres du Vicomte Argael de Monestier.
Elle avait réussi à obtenir quelques chiens d'un paysans contre quelque monnaie, une bonne dizaine de chiens de chasse, habitués à flairer quelconque odeur suspecte de viande.
Il leur avait fait renifler un morceau de linge d'Akron, sans qu'Appolline ne comprenne mais sans pour autant poser de questions.

La meute avait suivi Caprice jusqu'à l'entrée des terres, Wallace, ressemblant à un porcelet depuis son arrivée ici fermant le pas, haletant et langue pendante.
La jeune femme avait décidé de lui rendre digne allure avant que le baron n'arrive, ne voulant le décevoir en ayant rendu ce chien obèse.
Elle soupira à la vue de l'étendue des terres, priant pour le trouver enfin, mort ou vivant, mais de le trouver. Il lui fallait savoir.

Faisant tourner Caprice elle regarda les chiens, la plupart en train de se gratter les puces, Wallace agonisant presque, couché sur le flanc, langue toujours pendante.
Ses yeux se froncèrent et un énième soupir s'évada de ses poumons.
Faut le trouver les chiens, faut le trouver...
Se perdant en ses pensées elle attendit l'arrivée des gens volontaires à la battue.[/rp]

Ka_de_brugeliete a écrit:Quelques jours au précédent, le Seigneur de Saint-Véran eût suggéré cette battue à Appolline. Mis au courant de la présence de cette dernière sur les terres de Monestier de par son oncle, Ka, qui avait promis son aide à la Baronne de Grignan rejoint le groupe de la jeune fille à cheval.

Il avait revêtu pour cela son armure légère de cuir. Idéal pour d'amples mouvements et pour se protéger des épines dangereuse de la flore agressive ou d'une quelconque bestioles montagnarde.

Quelques serfs de Saint-Véran, habitués à la chasse, l'accompagnaient. Ils n'eurent aucune difficultés à retrouver le groupe qui était accompagné d'une meute de chiens dont les aboiements traversaient la vallée de Guisane.

Tandis que les hommes se mêlèrent aux autres, De Saint-Véran s'approcha de la jeune Dame.



" Comme dis, me voici ! Par où voulez vous commencez? "

Aldraien a écrit:[rp][La veille au soir. ]

Cette nuit-là, Ald n'avait pas beaucoup dormi. Ayant prononcé le soir même, devant Tlia son serment de vassalité, même si cela n'était pas encore officiel, elle se sentait encore plus liée à la famille de Lady que deux jours auparavant.

"Ald bienvenue dans la famille" lui avait-elle dit...Ald lui avait juré protection et fidélité, chose qu'elle faisait déjà avant bien évidement, mais ces mots prononcés par Antlia l'avaient touché au plus haut point, tout comme la demande de la jeune Appolline.

Elle passa donc en forêt, son esprit se dirigeant droit vers sa louve. Lorsqu'elle l'eut retrouvé, elle la caressa derrière les oreilles et s'adressa à elle.

Nous allons avoir du travail, je compte sur toi pour le retrouver. Pour l'instant, nous allons veiller.

Et elles se dirigèrent toutes deux en direction de la maison d'Akron, elle savait qu'Appolline y résidait. Elles s'installèrent non-loin de la maison, veillant à ce que personne ne vienne déranger la jeune damoiselle. De nombreux souvenirs lui revinrent en mémoire alors qu'elle surveillait les alentours, tout les moments passés aux côtés de Lady ou de sa famille...mais aussi le jour de l'accouchement, la naissance de la petite blondinette.

La nuit passa ainsi, sans qu'elle ne ferma l'oeil.

[Le lendemain matin]

Quelques heures avant le lever du soleil, elle s'était rendue à la rivière la plus proche afin de faire une toilette qui se voulait revigorante, elle changea sa chemise et enfila son gambison afin d'avoir une petite protection au moins en cas d'attaque animale. Son épée sur le côté, elle se dirigea vers l'auberge et son écurie pour chercher sa jument.
Alors que le soleil commençait à pointer le bout de son nez, Ald arriva au lieu de rendez-vous où attendais déjà Appoline et Ka.

Du haut de sa monture, elle les salua en inclinant la tête et attendit avec eux deux les autres personnes qui devaient venir faire les recherches avec eux. [/rp]

Lady_antlia a écrit:[rp]De cette nuit, elle n'avait aucun souvenir de rêve ni de cauchemar. Un sommeil lourd de ceux dont on se réveille ni reposé ni fatigué... juste une parenthèse de sa vie sans souvenir.
Le réveil fut par contre emplit de douceur dans les bras de son Aimé. Les derniers temps avaient mis non pas peur amour à l'épreuve car il était incommensurable et sans ombre.
Il était certain que la douleur les avait séparés ... leur caractère faisant qu'ils avaient besoin d'être seuls pour vivre cette peine pour ensuite revenir disponible pour l'autre.
Ils avaient ainsi vécu ce deuil séparément, hurlant, sombrant, mais toujours dignement devant les Hommes.
Pour enfin se retrouver et unir leurs forces contre l'adversité et la douleur.

Ils s'aimaient oui, découvrant qu'on pouvait enfin ouvrir son âme, abaisser sa garde sans recevoir de blessures de l'autre ... si ce n'est celle qu'ils avaient vécue.

JOurnée qui s'annonçait sous le soleil. Antlia avait revêtu des braies et une des chemises de Guidel, certes un peu grande pour elle mais qu'elle avait ingénieusement nouée afin que celle ci de flotte point trop, ses cheveux nattés pour finir sa tenue .

Elle n'avait pas pris grand soin, pensant plutôt a cette dure journée.... la fatigue qu'elle avait déjà mais aussi à cette quête .... Lui .


Les pals tenaient Syrius fermement. Une fois installée sur sa monture, elle donna un léger coup de talon afin de rejoindre le groupe déjà formé que Ka et Appolline avaient formes autour d'eux .
Des chiens jappaient, les chevaux piaffaient d'impatience.
Ald était la également et lui en était reconnaissante.

Bonjour à vous, j'espere ne pas vous avoir retardés ...


Elle jeta un oeil à sa fille : qu'elle avait grandit, prenant ses allures de jeune femme. Beaucoup reconnaissait des traits de son caractère mais Antlia savait qu'Appolline serait bien plus forte qu'elle ne l'avait jamais été.
Akron serait fière d'elle, de ce qu'elle était devenue ... Akron ...

Son nom la fit revenir, ainsi que les jappements bruyants des chiens parmi les cavaliers et les hommes de mains qui était venus leur prêter main forte .
Serrant la bride dans ses mains, elle flatta l'encolure de Syrius et attendit le départ.
[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Appolline, bien droite sur son destrier avait vu arriver le seigneur Ka, suivi par Aldraien.
A leur attention elle força un sourire, de plus en plus angoissée par cette quête.
D'un coup de talon elle fit approcher Caprice, se rapprochant de Ka, observant l'homme ami de son père.
Messire toute ma gratitude est tournée vers vous en ce jour. Votre aide fut proposée dès notre rencontre et ce matin vous étiez à nouveau le premier et le seul briançonnais d'ailleurs.
Papa devait être fier d'avoir un ami comme vous, merci.
Sa mère arriva enfin, permettant à sa fille de ne point plus s'épancher sur sa gratitude envers l'homme.
Caprice se tourna en entendant Syrius, comme le reconnaissant.
Bonjour à vous, j'espere ne pas vous avoir retardés ...

Appolline l'accueillit avec un grand sourire pour répondre à la négative à cette question, observant sa mère s'avancer.
Depuis son arrivée Appolline la trouvait changée mais n'osait demander la cause, préférant rester à cette place qui lui était donnée, celle de la petite femme de la famille, celle qui ne se doute pas, celle qu'on a peur de blesser.

Caprice comme ressentant les pensées de sa cavalière rua en hénnisant, signifiant à tous qu'il était temps d'y aller.
Les chiens continuaient à japper, queues remuantes, appolline flattant l'encolure de Caprice pour la calmer.
Prenant une grande inspiration elle ouvrit enfin la bouche.
Bon allons y....

De nouveau d'un coup de talon Caprice se tourna.
Seigneur Ka, ces terres doivent vous être connues, voudriez vous ouvrir cette première battue.
Elle n'écouta pas la réponse à sa question, submergée par ses pensées, ne pouvant ôter de son esprit l'image de son père mort au milieu de nulle part.[/rp]

[hrp]Aux participants de dernière minute, ben oui j'ai toujours espoir....Rien ne sera trouvé sur les terres d'Argael, merci.[/hrp]

Ka_de_brugeliete a écrit:Tandis que le Seigneur de Saint-Véran ne savait que répondre aux éloges de la jeune Kennedy, Ka entendit de nouveaux sabots les rejoindre. Ka ne pût retenir un léger sourire lorsqu'il reconnu Antlia; pour avoir travaillé de pair avec cette dernière, il connaissait les qualités de la Baronne ! Cette dernière serait d'une aide précieuse sur le terrain! Du haut de Malboreau, son cheval, Ka opina du chef un salut en bonne et dûe forme à Antlia puis se tourna vers sa fille;

Ayant profité de l'arrivée de la Baronne pour trouver ses mots à tant de compliments, Ka répondit aux éloges d'Appolline avant de commencer la battue. "J'espère seulement être à la hauteur des espoirs que vous portez en moi Appolline! Être à la hauteur tel qu'il l'aurait lui-même été ! - -Lorsque la Damoiselle l'invita à ouvrir le pas, Ka sauta de cheval. Il sortit de sa besace une parchemin plié et le déplia. Le regard sur le plan, il traça vulgairement les limites de la vallée avec son pied dans la terre fraîche.

' La vallée est encaissée entre un col montagneux au nord, et un au Sud, la seule route traversant les terres étant celle vers Grenoble! Suivons cette axe perpendiculairement et nous ne saurons nous égarer dans les recherches !"

Son regard se posa sur Appolline, cette dernière n'avait apparemment rien entendu, le regard emplit d'inquiétude et plongé dans le néant. Il s'approcha alors doucement et attrapa les rennes de Caprice qui fît un pas en avant, attirant le regard de la Demoiselle. Il lui sourit et d'une voix rassurante ;

"Si cela vous va, nous pouvons nous mettre en route au plus vite, le mieux étant de débuter par le Nord-Ouest en revenant vers le Sud-Est..."

Appolline a écrit:[rp]Caprice fit un pas en avant, sortant Appolline de ses pensées.

"Si cela vous va, nous pouvons nous mettre en route au plus vite, le mieux étant de débuter par le Nord-Ouest en revenant vers le Sud-Est..."

Elle acquiesca, toute décontenancée tandis que Caprice soufflait de l'affront que le cavalier avait eu de toucher ses rênes, regardant sa monture d'un mauvais air.
Appolline maintenant habituée lui donna un coup sur la tête afin de lui interdire toute représaille.

Laissant le seigneur seller de nouveau elle donna une petite talonnade et Caprice se mit à avancer s'écartant légèrement sous l'ordre de sa cavalière, prenant une certaine distance avant de se placer comme le seigneur l'avait dit perpendiculairement.
Elle se sentait assez silencieuse et cette distance la satisfaisait entièrement.
Elle ne cessait de ressasser la phrase de l'homme en taverne:Si ton père a senti la mort venir, cherche un ours, une carcasse d'animal sauvage...il aura voulu mourir le sourire aux lèvres.

Elle en frémissait à l'idée et c'est ainsi, les chiens partis, Caprice suivant au trot, que ses yeux scrutèrent chaque recoin de terre, chaque morceau de bois, priant de toutes ses forces, priant pour le trouver, ou non elle ne savait plus bien.[/rp]