Akron dit l'alsacien, incarné par Seb (sujet 1 gargotte, traversée du duché)

appolline Jeu 11 Juin - 14:40

[rp]Au loin les cloches sonnent, alors que la jeune fille termine de préparer ses affaires.
Au pied du lit le chien dort, émettant parfois de petits grognements, se rêvant surement en chasse au lièvre, laissant même ses pattes s'agiter dans le vide.
La jeune femme pose les yeux sur lui et sourit un bref instant, avant de repenser à ce voyage, à sa cause, à cette précipitation.

Pour la première fois depuis longtemps ses pieds froleront les terres de son enfance, bientôt elle sera au plus proche de ses souvenirs, de lui. Cette lettre reçue peu auparavant ne lui laisse guère entrevoir d'éclaircie en ce ciel si troublé.
Il semblait fatigué, las, ses actes en témoignaient.
Sur cet homme dont elle gardait un souvenir, chéri au fil des ans, elle entendrait surement de vilaines paroles, des injures peut être.
Et pourtant du haut de ses seize ans elle arrivait à le comprendre et finalement s'en voulait même.
Depuis des semaines elle serinait qu'elle voulait monter le voir et là, elle y serait trop tard. Elle n'aurait pas ce plaisir de lui montrer à quoi ressemble la blondinette de ses souvenirs à lui, après ces mois de coma profond.
Son coeur se serre tandis que ses mains ferment le sac.
Le chien, comme pour la rappeler à la réalité du moment vient lui grignoter le mollet, attirant l'attention.
De nouveau un sourire s'allume un instant sur son visage et tout en se penchant elle tend les bras vers la bête. Wallace y saute avant de s'adonner au plaisir des léchouilles.
Enfin un rire se fait entendre dans la bâtisse bien calme.
Tout en le repoussant la jeune femme murmure Alors prêt pour le voyage mon beau, nous allons nous rapprocher des étoiles...

Un choc sur la porte lui rappelle qu'il est l'heure, qu'il faut partir, qu'il est temps d'aller le retrouver.

Elle est arrivée en avance finalement sur la placette de Lyon, juste devant l'église, Wallace posé sur la selle dans la besace accrochée à son cou.
Derniers regards aux alentours, ses yeux se fixent sur certains points mais déjà le bruit de chevaux rompt le silence, les autres arrivent.

appolline Jeu 11 Juin - 14:42

Aldraien

Ce soir-là, le ciel était clair, les étoiles abondantes...La tempête était passé, dirons-nous...

C'est l'esprit en paix qu'elle avait préparé le voyage, quelques vivres pour la route, des affaires de rechange...
Sa tenue de soldat, qu'elle n'avait plus enfilée depuis son élection au Conseil Ducal, elle la remettait aujourd'hui, revettant l'armure que l'armurier Viennois lui avait donné, épée au côté gauche...sa tenue d'homme d'armes dont elle était si fière lui rendit cet éclat dans le regard qu'elle avait perdu depuis quelques temps.

Il était l'heure à présent, ils devaient tous se rejoindre sur la place de l'église lyonnaise et Ald savait que la route serait longue et fatiguante, aussi elle ne traina pas, installa ses affaires sur sa jument et se mit en scelle.

C'est au trot qu'elle rejoignit la place où l'attendait déjà une cavalière. S'approchant, elle reconnut la jeune femme qui se tenait là, sur cette jument qu'elle connaissait depuis de longues années. A la lumière de la lune, la demoiselle ressemblait à s'y méprendre à sa tante, laissant un instant Ald bouche bée, avant qu'elle ne se reprenne et arrète sa jument aux côtés de Appoline et Caprice.

Bonsoir Appoline...prête à prendre la route ? J'espère que les autres ne tarderont plus.

appolline Jeu 11 Juin - 14:42

Fontvell

Ponctuel et respectant sa promesse envers la jeune fille, Fontvell se présenta aux portes de la demeure familiale tenant Chabal par la bride.
Il ne savait pourquoi mais il éprouvait une tendresse particulière pour la fille de Lady Antlia...Peut être représentait-elle l'image de l'enfant qu'il n'aurait jamais...
Il secoua la tête comme pour chasser la bouffée d'amertume qui montait en lui.

appolline Jeu 11 Juin - 14:44

Adrienne

Bruit de sabots martelant nerveusement les pavés de la place de Lyon, signalant une effervescence inhabituelle en ce lieu d'ordinaire paisible. Une Vicomtesse convalescente souleva le rideau de l'appartement sobre mais confortable qu'elle avait acquis en face de l'église sise à proximité de l'hôtel de la ville de la capitale.

Moue songeuse en reconnaissant la silhouette des jeunes femmes chevauchant leur monture, prêtes à prendre le départ pour ce village perché au point culminant du Royaume. Ainsi la jeune adolescente mettait ce projet de rendre visite à l'homme qu'elle considérait comme son père à exécution ... Puisse ce voyage lui apporter les réponses qu'elle cherchait en vain et lui rendre le sourire qu'elle arborait jusqu'à la lecture de ce mystérieux courrier. Sa mère devait être rongée d'inquiétude de la savoir sur les routes réputées peu sûres en ces temps troubles aussi vit-elle d'un bon oeil l'arrivée d'un homme d'armes qui apparemment se proposait pour les escorter rejoint ensuite par Fontvell, médicastre lyonnais réputé et sans qui elle aurait sans doute trépassé.

Relâchant le morceau d'étoffe replongeant la pièce dans la pénombre, Adrienne détourna le regard et se leva pour regagner son bureau où un monticule de dossiers l'attendait, son visage se crispant au tiraillement douloureux de sa plaie à chaque mouvement esquissé.
Ironie du sort, maudite blessure qui me retient en captivité, alors que je commençais à peine à goûter à la saveur de ma toute récente liberté !pesta-t'elle en pensant qu'elle se serait fait une joie d'accompagner Appolline dans son périple et que ce ce ne serait pas demain la veille qu'elle aurait l'occasion d'apercevoir un mont enneigé. Par bonheur, l'ambiance de Lyon lui plaisait, grandement même et rendait ses souffrances plus supportables.

Mais les montagnes se faisaient attendre, à la fois attirantes et indomptables. Qu'à cela ne tienne, la flamande saurait pour une fois faire preuve de patience, peu importe le temps que nécessiterait sa guérison. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, elle s'en retourna à ses occupations.

appolline Jeu 11 Juin - 14:51

Nuria

Nuria et son cher Parrain Steyer étaient depuis peu "des adoptés" Lyonnais... alors quand leur chère Aldraien leur proposa le périple pour accompagner la jeune Appolline sur sa terre natale, leur décision ne prit que le temps...d'un OUI inconditionnel.
En fait, leur désir de connaître ce Duché si hospitalier et si tentant pour venir s'y établir...enfin, ils décidèrent d'accepter avec joie!

Nuria prépara les malles qui contenaient toute leur vie...elle ne savait pas "voyager léger" comme le lui avait conseillé Aldraien..elle y enfouit tous leurs souvenirs, amers pour certains, doux pour d'autres!

Parrain, est-il possible que je doive tout faire?
lança-t-elle au paresseux qui se prélassait sur un divan...
Dame Aldraien m'a donné un laps de temps très court pour être prêts...et vous toujours aussi indolent !!!

Elle entendait les sabots des chevaux s'impatienter dans la cour du Palace qu'ils habitaient depuis leur arrivée à Lyon...

Pendant qu'elle empaquetait leurs affaires, elle pensait à leurs nouveaux amis...des gens venus de partout...le vrai miracle d'une alchimie atterrie d'ailleurs...

Elle ne regrettait pas un instant son village d'origine, coincé dans une vallée encaissée, nourrie par des hivers plus que rigoureux ...elle se souvenait des regards pesants et de la moralité exacerbée de gens trop "bien-pensants"...elle soupira et sourit à sa nouvelle vie !
Elle jeta un regard sur le visage béat de son Parrain...dans le fond ça faisait un siècle qu'elle ne le voyait pas si serein!
Leur existence, pour sûr ne serait qu'une suite de bonheurs!

Elle cessa de rêvasser pour s'activer ....fondit sur la porte de la chambre, hella son majordome...
Noooorbert !!!!!!!
Son Parrain sourit amusé...
Noooorbeeert...viteuhhh !
Le majordome apparut comme sorti de terre
Oui Maadame ?
Haaaa vous voilà ! Faites porter les malles en bas et chargez-les sur le coche!

Le brave et fidèle Norbert esquissa une de ses fameuses révérences, un peu raide en acquiesçant d'un regard égal à lui-même...parfaitement calme !
Alors? Il va falloir vous dépêcher !

Elle se tourna sur son Parrain qui sirotait une boisson fraîche...
Allez-vous vous activer, ou va-t-il falloir que je vous menace de je ne sais quoi ?????

Messire Steyer, le regard bienveillant, obtempéra aux ordres de sa bouillonnante filleule...

Tout était, en somme , fin prêt.

Nuria dévala les escaliers et en arrivant dans la cour, elle aperçut Dame Aldraien, Damoiselle Appolline, Dame Antlia, Messire Guidel et un autre Messire qu'elle ne connaissait pas encore...
Elle trouva le groupe fort sympatique....elle eut une pensée pour sa chère Adrienne...la dame chaleureuse qui venait du froid...elle, que ses blessures retenaient icelieu..sans appel !

Elle arbora son plus radieux sourire!
Mais bonjour ! Nous seront prêts dans deux minutes!
Elle se retourna, un zeste angoissée...chercha Norbert et son Parrain des yeux...elle vit le Majordome affairé à charger le carrosse et Messire Steyer, déjà à cheval, qui s'avançait pour saluer cordialement leurs compagnons de voyage...

Elle soupira soulagée... tout était donc parfaitement en place et en heure en plus !

Elle grimpa sur son Andalou, s'approcha d'Aldraien et lui souffla...
C'est quand tu veux ....

appolline Ven 12 Juin - 9:49

Tenshi

C'est tardivement que Tenshi rejoint le groupe sur la place de l'Eglise. Sa fiancée lui ayant demandé de l'accompagner dans ce voyage il avait fini par accepter en demandant une permission à son supérieur. C'est tout de même en uniforme d'archer qu'il se présenta sur la place. Décidé à éventuellement prêter main forte aux garnisons qu'ils allaient traverser, il préférait donc porter sa tenue militaire.

Puisqu'il s'était décidé sur le tard, il ne fut pas surpris de voir que le groupe était pratiquement au complet. Il salua poliment les personnes qu'il ne connaissait que de vue et vint donner le bonjour à Appoline.

Bonjour Damoiselle Appoline, je viens grossir les rangs de votre escorte si vous voulez bien de moi.

Tenshi salua ensuite sa fiancée. Il l'a trouvait toujours aussi jolie dans son uniforme d'Homme d'armes, bien qu'elle ne l'ai plus porté depuis un moment. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres dans l'espoir de bien lui faire comprendre que s'il était là aujourd'hui, c'est bien que le différent d'hier était oublié...

En forme mon cœur ? Prête à traverser le Duché ?

appolline Ven 12 Juin - 9:50

Aldraien arriva en premier et la salua, Appolline se contentant de lui répondre par un sourire. Contrairement à l'habitude, ce soir là la jeune femme n'était pas bavarde mais était plutôt angoissée, elle savait bien que ce voyage s'écrirait dans le livre de sa vie mais ne savait pas encore à quel point.
Elle n'eut pas le temps de forcer une parole que déjà le sieur Fontvell arrivait, la saluant à son tour.
Appolline prit le temps de les observer tous les deux.
Aldraien se tenait droite sur sa monture, fidèle amie de sa mère et jadis de sa tante. La dame avait été la première à proposer sa compagnie pour l'ecorte.Appolline comprenait maintenant cette amitié liée avec les autres femmes de la famille et pensa qu'il lui faudrait en apprendre plus sur elle à la fin de tout cela, une fois le chagrin passé.
Ses yeux se posèrent ensuite sur Fonvell, le sieur hospitalier. Il était aussi ami avec sa mère et avec Akron. L'autre soir elle avait cru un temps qu'il se comporterait comme Phélim, heureux presque de voir un des leur fauter. Mais le sieur l'avait rassurée rapidement et l'avait même un tant soit peu charmée. Elle ne savait si du sang noble coulait en ses veines, mais il faisait preuve d'une telle éducation et d'un tel respect, s'il n'était point noble, son coeur lui l'était déjà.

Le reste du groupe arriva ensuite, parsemé, Tenshi en dernier.
Il la salua à son tour:
Bonjour Damoiselle Appoline, je viens grossir les rangs de votre escorte si vous voulez bien de moi.

Elle lui sourit et pour réponse fit avancer Caprice, se mettant en face de tous en se raclant la gorge.

Je tiens à tous vous remercier, surtout vous dame Ald et vous messire Fontvell. Vous avez été les deux premiers à m'offrir votre compagnie, les autres vous ont vite suivis...
A cause de moi nous ne pourrons vaquer, mais ce voyage m'est important, ma cause est urgente...
Elle s'interrompit un court intant et inspira, se refusant à quelconque émotion en public.
En tous les cas merci à tous, ce voyage a lieu parce que vous êtes là, sans vous cela m'aurait été impossible...
Dame ald, prendrez vous la tête de cette escorte puisqu'elle existe grâce à vous.
Se faisant elle fit mettre Caprice sur le bord, laissant la dame ouvrir la route.

appolline Ven 12 Juin - 9:51

Antlia

[Demeure de GUidel]

La nouvelle lui était parvenue par la personne du Capitaine, son amie Pénélope : Akron était enfin sorti du monastère où les moines très dévoués avaient semble t il réussi à le guérir des terribles blessures occasionnées par sa sœur lors d’un sanglant affrontement, quelques mois auparavant.
L’Etoile avait passé des jours à son chevet, cet homme qui avait réussi l’exploit à l’époque de la sortir de la débauche dans laquelle elle s’était enfermée.
A ses côtés elle avait trouvé l’apaisement qu’il lui fallait, le rire mais aussi le soutien dont elle ne disposait point lorsqu’elle était Capitaine. : son carré d’herbes vertes, leur lieu secret, et espace inviolé de quiconque, coupé du monde extérieur….

La nouvelle était tombée.
Assise sur le rebord de la couche de sa chambre, elle repensait, ressassait, se torturait l’esprit :

Nénette, il y a eu une révolte à Briançon.

Oh encore un coup des soit disant Krakov …

Non non…. Il s’agit d’ Akron.

Son prénom lui revenait sans cesse en tête. Il avait tant fait pour elle et elle l’avait lâchement abandonné dans ce monastère, espaçant ses visites, allant à Lyon mais aussi … ouvrant son cœur à un autre, qui plus est un ami. Du moins c’était là son sentiment.
Pour elle, elle l’avait poussé à ce désastre, à cette vie dissolue alors qu’il était l’homme le plus honnête qu’elle connaissait.
Son cœur était si serré qu’il lui faisait mal. Un vide immense semblait entrer en elle. Elle mit sa main sur son ventre pour calmer la douleur.

Antlia pleurait là, les larmes de son corps, sans un bruit, sans un cri. Elles dévalaient les parcelles de la peau de ses joues pour finir leur course au niveau de son menton volontaire et tomber sans retenue dans le vide.

A coté, comme dans un monde à part, elle entendait les préparatifs du voyage : Appolline souhaitait rencontrer celui qui avait le doux nom de papa, Akron. Antlia souhaitait le voir avant qu’il ne commette l’irréparable… et Guidel de voir cet ami.

Dans la cour de la demeure, les chevaux piaffaient d’impatience, une calèche était apprestée. La porte de la chambre s’ouvrit sur Azure, chaperon en titre d’Appolline, couverte de sa cape de voyage.
La femme suivait Antlia depuis la naissance de sa fille. Elle avait été d’une grande aide pour la Baronne et faisait pratiquement parti de la famille.

M’dame, ils vont partir. Faut que vous les rejoigniez.

Oui, oui Azur. Allez-y, je vais finir de me préparer et je rattraperai le groupe. J’ai besoin de chevaucher seule un moment.

Bien M’dame Antlia.

Azure partit prévenir le groupe déjà prêt. Antlia essuyant enfin son visage, entendit les ordres devenant de la cour, les sabots des chevaux marteler le sol et la calèche se mettre en branle.
Doucement elle se leva, avançant de quelques pas vers la cuvette et le broc d’eau. En regardant dans la glace son visage boursoufflé par les pleurs, elle versa de l’eau puis s’en passa sur le visage.

Il était temps pour Antlia de refaire connaissance avec le passé et d’assumer un présent. Elle porta la main sur sa cape afin de rejoindre sa famille.

En passant la cape sur ses épaules, elle sentit la douleur plus forte encore …. Sa main se porta sur son ventre. La tristesse engendrait bien des maux et elle n’y presta point d’attention plus avant, grimaçant sous l’effet de la douleur jusqu’à ce qu’elle s’estompe.
Quelques pas hors de la chambre eurent fini de la rendre encore plus mal qu’elle n’était. Aux abords du grand escalier, maux de ventre, vertiges, elle ferma les yeux puis un sursaut la prenant plus encore, elle s’évanouit, son corps basculant dans le vide pour chuter au bas des marches, inerte.

appolline Ven 12 Juin - 9:52

Gustave pnj

Dans la cuisine de la demeure, la servante et le cuisinier étaient à leur affaire, lui contant fleurette à la jolie damoiselle. Il faut dire que cela faisait un moment que le jeune cuisinier regardait la mignonne avec un autre regard, faisant attention à ce que les plats ne soient trop lourds ou ne pestant point contre le fait qu’un plat se présentait de telle ou autre manière.
Lui, d’assez grande stature, les cheveux couleur de jais et de caractère enjoué contrastait physiquement avec la servante, Marie, aux cheveux couleur de paille et de petite taille. Par contre, le caractère de la fille de ferme était similaire à celui de Gustave.

Puisque le Maître est parti quelques jours et que personne ne reste en cette maison, que penserais tu Marie pour m’accompagner au marché de Vienne ?
On dit que l’on trouverait du poisson à profusion.

Marie, assise de l’autre côté de la table, leva le nez des écuelles qu’elle était en train de nettoyer puis rougit légèrement.

Pourquoi pas Gustave, mais …. Pas de méprise, c’est pas un rendez - ….

La phrase de Marie resta en suspend au bruit sourd qui leur parvint. Gustave se leva d'un bond, et alla d'un pas rapide trouver la source du bruit .
Quand à la vue de la Baronne sur le sol, le corps faisant un angle incongru, du sang se répandant sur le sol... le sien ne fit qu'un tour et il cria à Marie:

Marie, Du secours vite!La Baronne a fait une chute grave !

appolline Ven 12 Juin - 9:53

Briançon, le dimanche 7 juin

Ils étaient arrivés la veille, quatre jours de voyage, quatre jours de réflexion.
La jeune blonde avait laissé ses compagnons de voyage, redécouvrant la maison de son enfance, retrouvant le village de son enfance, cherchant son père partout.

Elle avait trouvé la maison vide et poussiéreuse, personne n'avait pû la renseigner sur akron, il semblait avoir disparu, simplement. Personne ne lui parla de la mairie, de son dernier acte, surement de peur de la choquer, surement par pitié pour cette ancienne gamine.

Sa première journée n'avait été qu'errance, recherche, en vain. De ses souvenirs il ne restait rien, la neige n'était plus, son père devait être mort, le vicomte lui avait paru si différent en Lyon. De tous ces souvenirs, gardés précieusement au fil du temps, elle ne pouvait se raccrocher à aucun. Un pas de plus vers l'âge adulte forcé, son enfance effacée.

Finalement elle n'avait pas dormi au domaine de la Salle comme le baron lui avait demandé, cette première nuit fut passée dans cette maison aux souvenirs, seule avec son chien.

Au petit matin son estomac n'avait pas voulu se nourrir, son teint était toujours si pâle.
Sa main sortit tout de même une plume et un velin de sa besace, il fallait donner des nouvelles à ses parents, ne pas les inquiéter.

Maman,
Nous sommes arrivés sans encombre à Briançon.
Akron reste introuvable, personne ne sait où le trouver...
Maman, tu me manques, il me tarde de vous voir arriver.
Embrasse fort le baron pour moi, je pense souvent à lui, je perds mon passé mais il me reste cet avenir...
Ne t'inquiète pas pour moi, rien n'est simple, mais je suis une Kennedy et tout le monde ne cesse de me répéter que je te ressemble, tout un ayant un caractère ressemblant à celui de tata, avec tout ça il ne risque rien de m'arriver.

Je t'embrasse fort, ta fille, Appolline.

Elle trouva en Briançon un messager, lui demandant de faire au plus vite, ne se doutant pas que sa mère risquait aussi de la quitter, ne pouvant même l'imaginer.

appolline Ven 12 Juin - 9:54

Antlia

[Lyon - Demeure du Baron de la Salle ]

Une semaine s'était écoulée depuis l'incident. Ce matin là , une agitation se faisait entendre du côté des écuries. En s'approchant quelque peu, l'on pouvait voir un attelage en préparation ainsi que le fameux étalon récalcitrant du Baron que l'on tentait de calmer, tout en évitant ses morsures sadiques.

Antlia à l'étage se préparait. La chambre dans laquelle elle avait passé une semaine avait été pour elle une prison insoutenable mais aussi un lieu où on la protégeait, où elle se sentait en sécurité.
Elle était devenue vulnérable comme jamais elle ne l'avait été. Malgré les soins, son âme était blessée à jamais et du coeur, il n'était même pas question d'en parler.

La lumière pénétrait par les vitraux colorant la pièce avec douceur et baignant la chambre d'un halo orangé : de quoi réchauffer la vue et l'esprit.

Mais assise sur une chaise devant son miroir, elle lissait ses cheveux machinalement, sans même réfléchir, sans se rendre compte de ce qui l'entourait. Vide, son esprit était vide.
Son teint ordinairement rosé était pale et cireux et son sourire légendaire s'était effacé.
Aucune parole n'était sortie de sa bouche depuis l'accident.

Elle n'entendait pas les allers et venues provenant du couloir, signe du départ imminent.

Sur la table placée au centre de la chambre, la lettre d'Appolline trônait, ouverte.

appolline Ven 12 Juin - 9:54

[rp]Briançon, un beau matin

Les volets s'ouvrent dans la maison d'Akron, laissant y dévoiler la frimousse d'Appolline.
Malgré sa fatigue et sa tristesse continuelles, son teint est moins pâle, ses yeux moins cernés.
Le temps passe, elle est en Briançon depuis quelques jours, ayant finalement élu domicile dans la maison de son enfance, comme pour être au plus près au cas où il reviendrait.
Elle s'accoude sur le rebord de la fenêtre, pose son menton en ses mains et écoute le silence.
Dans le ciel le soleil pointe à peine, les paysans ne sont pas encore aux champs, le coq est encore en train de chanter.
Cette nuit elle a rêvé de lui, s'est revue en ses bras, le voyant la bercer. Ce rêve était étrange, elle n'était pas enfant, déjà presque adulte et en son rêve il l'avait salué, lui demandant de bien veiller sur sa mère. Comme s'il était venu, cette nuit, par la voie des rêves la saluer, lui dire au revoir, alléger sa souffrance.

Un petit oiseau vient se poser sur la branche devant elle et la regarde, tournant la tête de gauche à droite, puis de droite à gauche.
La jeune demoiselle est en train de vivre son deuil, le premier de sa vie pensant à l'être qui lui manque le plus à cet instant, sa mère.

appolline Ven 12 Juin - 9:55

Antlia

[Sur la route entre Lyon et Briançon]

L'on pouvait dire que le voyage se passait bien, Aucune encombre, aucune mauvaise rencontre, pas de pluie et le fond de l'air n'était point trop froid .
Ce qu'il y régnait par contre était un grand silence, que le galop des chevaux entrecoupait de façon régulière. Mais les deux êtres avaient cette douleur en leur coeur qui n'arrivait point à s'éteindre .
Guidel avait eu une telle réaction de violence qu'il en avait fini par effrayer l'Etoile.
Elle ne disait alors mot, son regard triste effleurant les contours du visage du Baron. Elle n'osait lui adresser la parole ... il lui avait dit qu'il partirait bientôt, et elle craignait plus que tout de se retrouver seule avec ses démons .

Ses blessures se rouvraient, ses douleurs qu'elle enfouissait ....Vide toi la tête ma belle, vide toi la tête.
Elle respirait profondément, sa monture battant la terre de ses sabots.

Elle avait pourtant tellement d'amour pour lui mais, elle sentait qu'elle était de trop, se sentait rejetée et ne voulait point s'imposer .

Une halte dans une bourgade .... une taverne. Elle s'y rendit, laissant le Baron à la passation des ordres et y entra .
Peu de monde dans cet établissement mais d'allure modeste mais propre.Cela lui convenait. Aussi elle s'installa à une table, sortit de sa sacoche en cuir son nécessaire à écrire et l'ouvrit .
Préparant plume et vélin elle repensait aux mots de sa fille . Aussi, trempant sa plume dans l'encrier elle commença :

Ma chère et douce Appolline,

ta présence me manque en ces jours et j'ai hâte à te revoir . Nous avons pris la route avec une semaine de retard ayant été retardés par quelques ennuis de santé.
Mais nous arrivons très bientôt.
Ta missive m'a emplit le coeur de joie et je la garde toujours précieusement sur moi.
J'attends le moment de te serrer dans mes bras ma douce fille.
Passe un bonjour chaleureux à tes escorteurs, surtout Dame Aldraien.

Caresse,

Maman.

Elle confia la lettre à un homme de main qu'elle envoya vers Briançon puis monta lentement dans sa chambre et sombra dans un sommeil sans rêves.

appolline Ven 12 Juin - 9:56

Guidel

[Dans une bourgade, sur la route entre Lyon et Briançon]

Les chevaux confiés au palefrenier de la taverne, Antlia était rentrée, silencieuse, triste... Lui avait l'impression d'avoir les mains liées et il rageait, encore et encore contre le destin qui sans cesse lui reprenait les petites promesses de bonheur dès qu'elles chantaient un peu trop à ses oreilles.

Nombre de furtives larmes il avait versées, pensant d'abord qu'il avait perdu sa future épouse, puis réalisant que c'était le futur héritier qui s'en était allé. Il avait rongé son frein à Lyon, faisant mine pour la haute société que tout allait pour le mieux, qu'ils étaient pleinement heureux alors que s'était envolé parmi les anges un être, un lien encore plus sacré que jamais ne le sera celui du marriage et le baron pestait, pestait contre le destin, contre ce prophète cruel et injuste qui devait bien rire de leur désarroi, depuis son nuage tout là-haut.

Les traits tirés par de nombreuses nuits blanches passées à se torturer le coeur et l'esprit, Guidel ne trouvait pas le sommeil tandis qu'il faisait les cent pas dans la cours de l'auberge où sa belle se reposait; quand, comme pour répondre à sa rage sourde, le tonnerre retentit. Faran, dans son boxe martela de quelques coups la stale qui en recouvrait le sol. Une fois de plus, le cruel destrier s'accordait à l'humeur de son cavalier.

Tandis qu'un éclair fendait le ciel derrière lui, le baron de La Salle ouvrit la porte de l'écurie à la volée. Il eut tôt fait de trouver les harnachements de sa monture, soigneusement rangés à des patères proche des différents boxes. Il s'empara de la bride et alla rejoindre Faran. A cru, il était déjà sur son cheval au moment de sortir des écuries, Guidel se redressant à peine après s'être penché pour passer l'encadrement de la lourde porte il enfonça ses talons dans les flancs du cheval et le couple du grand destrier noir et de son cavalier fonça dans la nuit zébrée d'éclairs en direction de Guillestre.

La pluie commença à tomber, tandis que le cheval soulevait des mottes de terre grosses comme le poing sous son galop. La chemise et les braies que l'ancien soldat portait comme seuls vêtements furent vite trempés et lui collèrent à la peau. Dans leur course folle, enfin ils laissaient tous deux éclater leur rage, comme deux animaux sauvages n'ayant plus rien à perdre. A l'horizon, se profilait enfin le sombre clocher de l'Eglise Notre-Dame d'Aquilon sur le ciel bleu marine parcouru d'éclairs aveuglants par moments.

Il arrêta brusquement le cheval devant le parvis, et celui-ci dérapa quelques secondes dans la boue avant de s'arrêter totalement, et Guidel sauta à terre, rejoignant à grand pas, négligeant la couleur de son genoux, l'église où il avait été ennobli, il y a longtemps.

Alors, dans la solitude, dans le vacarme de l'orage qui sévissait au dehors mélé à celui du vent qui s'engouffrait par les portes de l'église laissées béantes, il cracha ce qu'il avait sur le coeur à la face du Très Haut, outre quelques blasphèmes...

Qu'ais-je donc fait pour que tu ôtes la vie de tous ceux que j'aime? Prends-moi cette fois! Foudroie-moi! Transperce-moi de milles lames pour une éternité de souffrance! Précipite-moi dans les limbes de l'enfer! Mais oublie-les, laisse-les enfin en paix!

Les voir tomber et demeurer dans ma solitude est pire que mille enfers! Dois-je donc abandonner la femme que j'aime pour que tu ne l'emportes pas dans la mort elle aussi ? Prends-moi. Prends-moi. Prends-moi...

Sa voix s'éteignit et il tomba à genoux, en sanglots devant la statue d'Aristote qui trônait au fond de la nef. Cette statue qui avait observé l'échange des serments entre Freyelda la Pieuse et son vassal ennobli, devenu depuis lors Guidel de Mont-Dauphin, cette statue qui avait vu se sceller le pacte vassalique, témoin immuable du serment auquel il avait failli... Dans un murmure rauque, il reprit.

J'irai, je descendrai au Sud, traverserai les Alpes pour rejoindre les lieux où Carnil a été libérer Freyelda... J'irai et je retrouverai la piste des deux adolescents, j'irai jusqu'en Terre Sainte les retrouver s'il le faut...

Tu m'as déjà pris femme et enfant il y a tant d'années. Aujourd'hui, à nouveau, un ange qui n'a jamais vu le jour s'est envolé. Je t'en supplie, accorde-moi la rédemption... Permet qu'un jour ma lignée puisse me survivre... Qu'un jour je puisse transmettre cet héritage acquis à la force de mon bras à un fils issu de ma chair...

Il baissa la tête, plaquant ses poings sur le dallage glacé de l'église.

Accorde-moi ton pardon. Epargne enfin ceux que j'aime, sans quoi je n'aurai pas la force de continuer... Elle m'a délesté de mon armure et désormais sans elle, j'ignore si je pourrai vivre...

Il resta encore un instant là, prostré, puis se redressa et se releva. La douleur de son genoux lui sembla cette fois plus vive que jamais. La tempête s'était calmée, il ignorait exactement quand mais toute cette fureur était retombée.

Il ressortit de l'église, et frissonna dans la nuit fraiche. Faran, de là où il paissait, releva la tête et souffla bruyamment avant de s'ébrouer, ne bougeant toutefois pas de l'endroit où il était.

Guidel crut même un instant lire de la compréhension dans l'oeil du cheval, tandis que la lune éclairait la nuit détrempée et encore dégouttante de pluie, une fois la fureur des orageux aquilons passée.

Il remonta sur le cheval, s'appuyant sur ses avants bras et balançant sa jambe par-dessus la croupe du destrier. Enfin, il s'installa correctement et le cheval se mit en route, au petit trot, avant même que son cavalier lui eut donné quelque impulsion.

Il se sentait à bout de forces, épuisé, détaché et l'esprit vide comme au sortir d'un rêve qui n'aurait laissé nulle trace dans la mémoire. La lune éclairait leur trot et les gouttes ruisselant et scintillant au passage du vent dans les feuilles des arbres. L'instant était presque magique, irréel et si intense. Il regretta que sa baronne à l'Etoile ne soit pas là pour partager cet instant empli de quiétude et de pureté.

Lorsqu'ils arrivèrent au bourg, sans détour, il emmena son cheval aux écuries et le bouchonna avec affection. Il l'appréciait beaucoup, en somme, son cheval au port noble et au caractère si détestable par moments. Quelques tapes affectueuses sur l'encolure et il quitta les écuries, se nettoyant les mains au passage dans un seau abandonné dans la cour, rempli d'eau de pluie. Ensuite, il regagna la taverne même en silence, et rejoignit la chambrée qu'ils avaient réservée.

Par la clarté de la lune qui filtrait au travers de la fenêtre, il contempla un instant la jeune baronne endormie. Puis, après s'être débarassé de ses vêtements trempés, il la rejoignit en silence, l'entourant de ses bras dans un geste protecteur, il murmura d'une voix presque inaudible.Pardonne-moi...

Et pour la première fois depuis de nombreuses nuits, il s'endormit.

appolline Ven 12 Juin - 9:57

Maison d'Akron, nouvelle matinée.

La petite est installée à table, tournant le dos à la porte.
Face à elle plusieurs objets sont déposés, trouvés dans la maison et sans importance surement, mais lui ayant appartenu. Ses doigts les caressent lentement. A coté d'elle la lettre de sa mère prône, annonçant leur arrivée future et attendue. Des ennuis de santé sont évoqués, mais brièvement, ne l'inquiétant point, à mille lieues de se douter du drame vécu par sa mère et le baron, trop absorbée par se propres tristesses.

Le livre de sa vie doucement continue de s'écrire, la jeune fille venant de perdre le premier homme l'ayant élevé comme son propre enfant, plus que ce que son vrai père n'avait jamais fait pour elle.
Elle a toujours seize ans, retrouvera surement bien vite cette lueur, mais n'accordera plus jamais la même attention à sa famille, à ses proches.

Ce sentiment si froid qu'elle découvre lui a fait réaliser à quel point chaque moment de vie doit être partagé avec les siens, pour que le jour de leur mort aucun regret ne surgisse, la tristesse étant déjà si dure à vivre.

Malgré tous ses espoirs Briançon n'a pas répondu à ses attentes, elle ne rit plus et ne cesse d'observer, chercher en eux des vestiges de son passé. Un temps elle s'était même dit qu'elle s'y installerait, ferait ses preuves à l'ost, comme lui, comme eux, deviendrait montagnarde. Mais rien n'avait su lui redonner le plaisir vécu en son enfance.

Un coup frappé à la porte lui fait reprendre ses esprits.
Damoiselle les battues vont commencer, désirez ous toujours nous accompagner?

Elle acquiesce et se lève, passant un châle sur ses épaules avant de les suivre.
Les battues sont les derniers espoirs d'au moins retrouver le corps et de lui donner des obsèques méritées, même si certains continuent d'espérer, elle, a cessé.

appolline Ven 12 Juin - 9:58

Antlia

[Sur les routes, Briançon en vue]

Ils étaient partis la veille au matin, elle surprise et adoucit par la vue de Son chevalier auprès d'elle au réveil . Elle s'était blottie contre lui , caressant la peau de son épaule le la frôlant de sa main.
D'un commun accord, ils avaient décidé de rejoindre Briançon d'une traite et s'y étaient employés, faisant de nombreuses poses.
Le petit matin se profilait, la nuit devenait moins dense et Antlia vit apparaitre l'ombre du village montagnard .

Aussitot, un tas de souvenirs lui revint en tête, le plus récent étant celui de l'hiver dernier ou sa soeur et elle étaient restées coincées à Briançon, coupée du monde par les neiges abondantes.
Le séjour avait été profiteur pour ces deux soeurs qui s'étaient perdues de vue de par les voyages de Nadia au travers du Royaume .... à cause d'une quête qui eut raison d'elle en fin de compte.
Mais le souvenir le plus vif fut celui d'Akron l'Alsacien et elle venait ce jour pour lui, pour lui et pour Appolline qu'il considérait comme sa fille.

Cet homme à l'humour si doux, toujours droit, jamais méchant avec quiconque. Il n'était pas natif de Briançon mais avait pris les commandes de la garnison de Briançon durant 2 longues années. Antlia alors Capitaine avait puisé dans les forces de cette garnison qui avait une renommée à l'époque de soldats a guéris, forts et obéissants comme un seul homme, derrière Akron. Il était de ces meneurs d'homme qui savent écouter, être juste ... Un homme d'une rare qualité, un véritable meneur d'hommes ....quelqu'un de rare, voila c'était ce qui le qualifiait le mieux.

Akron s'était réveillé de son long sommeil et elle n'était point à ses côtés: de cela elle s'en voulait. Elle espérait au moins que ses amis à Briançon l'ait accueilli comme il se doit, l'ait préparé à ce dur retour lorsque l'on met plusieurs mois de sa vie entre parenthèse.

Elle repensait aux mots de leur dernier échange, de ces liés et déliés sur ce vélin qu'elle porte comme un trésor sur son sein, avec la missive de sa fille .

Sois heureuse avec Appoline et soyez assurées de tout mon amour.
On se reverra un jour, de l'autre côté....si Aristote le veut .

Un écart de Syrius lui refit prendre conscience de l'instant présent, et revint de ses pensées .
Briançon venait à eux, une douleur prit place en son coeur: qu'en était il d'Akron? Elle n ele savait pas et avait peur de ses découvertes.
Elle tourna son regard vers son Aimé, amena son cheval prés du sien puis lui tendit la main. Son regard triste se fit doux sur les traits anguleux du visage du Baron, heureuse enfin que la barrière de douleur se soit rompue et leur permette de se rapprocher

appolline Ven 12 Juin - 9:58

Antlia

De cette nuit, elle n'avait aucun souvenir de rêve ni de cauchemar. Un sommeil lourd de ceux dont on se réveille ni reposé ni fatigué... juste une parenthèse de sa vie sans souvenir.
Le réveil fut par contre emplit de douceur dans les bras de son Aimé. Les derniers temps avaient mis non pas peur amour à l'épreuve car il était incommensurable et sans ombre.
Il était certain que la douleur les avait séparés ... leur caractère faisant qu'ils avaient besoin d'être seuls pour vivre cette peine pour ensuite revenir disponible pour l'autre.
Ils avaient ainsi vécu ce deuil séparément, hurlant, sombrant, mais toujours dignement devant les Hommes.
Pour enfin se retrouver et unir leurs forces contre l'adversité et la douleur.

Ils s'aimaient oui, découvrant qu'on pouvait enfin ouvrir son âme, abaisser sa garde sans recevoir de blessures de l'autre ... si ce n'est celle qu'ils avaient vécue.

JOurnée qui s'annonçait sous le soleil. Antlia avait revêtu des braies et une des chemises de Guidel, certes un peu grande pour elle mais qu'elle avait ingénieusement nouée afin que celle ci de flotte point trop, ses cheveux nattés pour finir sa tenue .

Elle n'avait pas pris grand soin, pensant plutôt a cette dure journée.... la fatigue qu'elle avait déjà mais aussi à cette quête .... Lui .

Les pals tenaient Syrius fermement. Une fois installée sur sa monture, elle donna un léger coup de talon afin de rejoindre le groupe déjà formé que Ka et Appolline avaient formes autour d'eux .
Des chiens jappaient, les chevaux piaffaient d'impatience.
Ald était la également et lui en était reconnaissante.

Bonjour à vous, j'espere ne pas vous avoir retardés ...

Elle jeta un oeil à sa fille : qu'elle avait grandit, prenant ses allures de jeune femme. Beaucoup reconnaissait des traits de son caractère mais Antlia savait qu'Appolline serait bien plus forte qu'elle ne l'avait jamais été.
Akron serait fière d'elle, de ce qu'elle était devenue ... Akron ...

Son nom la fit revenir, ainsi que les jappements bruyants des chiens parmi les cavaliers et les hommes de mains qui était venus leur prêter main forte .
Serrant la bride dans ses mains, elle flatta l'encolure de Syrius et attendit le départ.

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