Akron, A la recherche d'un père ou de souvenirs (halle de Briançon)

Argael a écrit:[rp][Monestier de Briançon]

Nuit courte, longue journée par conséquent, insomnie, travail, manger, travail et encore travail. Les journées n’autorisées depuis quelques jours que bien peu de loisir de se réjouir.

Le Grand Officier de la Couronne, envoyé missive à la Curia Regis, en recevait, informer, chercher, recouper des informations, rencontrer les feudataires.

Sur son bureau en son château de Monestier les dossier s’accumulait, la Guyenne, la Gascogne le Languedoc. Alors que les Bretons, les Flandres et l’Artois semblaient se calmer, il y avait de nouveau des zones d’ombres en perspective.

L’aube se lever dès lors, ce rayon perçant l’encadrement de la fenêtre, la bougie vivait ses derniers instants. Les yeux rougis, le « fier » terminer un rapport, l’esprit entier plongé dans l’abrutissement du travail, sa raison aujourd’hui de vivre, sa manière à lui de ne penser à sa propre existence.

Il apposa son scel, au bas de la missive, avant de se passer les mains sur le visage en inspirant, enfin quelques instants de repos….

Toctoctoc

Retour à la réalité de ce sommeil lourd sans rêve. Des repères, vite, ou suis-je ? Quelle heures peut il être ? Me suis-je assoupit longtemps ? Attendais tu de la visite ?

Toctoctoc

Bougie éteinte soleil, déjà haut dans ce ciel sans nuage. Il se maudit, pourquoi le Très Haut n’avait il pas rendu les Hommes plus résistant, le sommeil était un besoin vital au même titre qu’une perte de temps.

Se raclant la gorge, ramenant ses cheveux en arrière, il se passa encore un temps certain avant que le Vicomte prenne la parole.

Entrer donc

Un page entra visiblement gêner de ce qu’il allait dire, ce qui fit froncer les sourcils du montagnards.

Vostre Excellence, pardonner moi de vous importunez, mais des villageois du Lautaret, font état d’une troupe sur nos terres bien peu discrète accompagné de chien. Le Veneur n’a point pourtant autorisé de chasse à cour. Pourrait il s’agir d’Italiens s’étant égarer ou une troupe de brigands ?

En cet instant la réaction du noble fut immédiate, un mot sortant de sa bouche avec force. Grand dieu, que devenait il pour ne plus penser à ceux qui avait composé sa vie de longue année…

Akron

Se levant rapidement, déjà ses réflexes d’homme d’arme et de chef prenaient le pas sur la fatigue, refouler dans un coin de son esprit pour plus tard.

Qu’on prépare mon cheval, que le Veneur monte également, qu’on prépare les chiens, et les rabatteurs, départ dans l’instant, activez.

Poussant, le page en passant la porte il se dirigea a pas rapide vers les cuisines, dans laquelle sa présence soudaine entraîna un remue ménage.

Piochant dans la corbeille de fruit, il en attrapa quelques uns les fourrant dans une besace, avant de prendre une gourde d’eau.

Sans perdre plus de temps, il était déjà reparti direction les écuries. Tandis que déjà les chiens étaient sortis.

En route, direction le Lautaret, j’ai déjà perdu que trop de temps.

Se tournant vers le veneur, il lui fit comprendre qu’il partait devant que la charge lui incomber de le retrouver au plus vite. Par son visage déterminé, il su qu’émettre un avis lui était interdit.

Lançant son cheval au triple galop, étendard au vent claquant, il prenait déjà la direction du Lautaret. En son esprit les sentiments se mélangeaient confus, embrouillé, mais le sentiment dominant en demeurait le remord[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Regard soutenu vers le sol, attention toute portée à chaque mouvement, sursaut à chaque bruissement de feuilles, coeur battant en accéléré, la jeune fille est presque à bout de souffle malgré l'inexistance des efforts fournis.
La crampe en son estomac ne cesse de contracter les muscles de son abdomen, l'angoisse à son paroxysme.

Elle ne pense même plus à ses compagnons de recherche, trop occupée à ne penser à rien pour ne rien rater.
La beauté du lieu lui rappelle cependant quelques balades en son enfance, pensées chassées par l'image de son père.
Le reconnaitrait elle si elle le trouvait mort quelque part, les autres bien entendu oui, mais elle?...

Soudain les chiens s'affolent, commencent à japper en cavalant vers un arbre, s'arrêtent tout en continuant à aboyer.
Son coeur se serre, sa gorge se noue, léger regard en direction de sa mère, plus loin, avant de s'avancer d'oser regarder...

Les mouches bourdonnent et l'odeur la saisit à la gorge, évitant de peu un vomissement intempestif elle descend et met pied à terre, posant sa main sur son nez.
Les quelques secondes semblent être éternité.
L'odeur est insupportable mais la jeune femme contourne l'arbre, grimaçant à la vue du cadavre.

L'animal est en piteux état, éventré et sa carcasse pullulle de divers insectes nécrophages. Il ne reste plus grand chose de la carcasse et la jeune fille peu habituée fut incapable de décerner ce que cette chose avait pu être avant.
Relevant la tête vers les autres elle murmura comme pour elle même:
ce n'est qu'une bête...
Avant de hurler plus fort:
Ce n'est qu'une bête ce n'est rien...Ce n'est pas lui...

En remontant à cheval elle se demanda quelle aurait pû être sa réaction si cela avait été Akron.[/rp]

Lady_antlia a écrit:[rp]L'Etoile ne portait pas bien son surnom cette journée la. Elle était éteinte, son visage portait un masque de douleur, amaigrie de la perte de son enfant et maintenant de cette battue... de cette nouvelle, de cette perte.
Elle n'avait point vu le Baron, alors qu'elle aurait tant souhaité l'avoir à ses côtés .... n'imaginant même pas si ils le retrouvaient ... vivant mais dans quel état.
Elle espérait un tant soit peu mais perdait espoir depuis la lecture de la missive qu'Akron lui avait adressée .

Montée sur Syrius, elle se tenait droite, oubliant les douleurs qui naissaient ces derniers temps tant dans sa cuisse que dans son bas ventre.
Elle oubliait tout pour être la, auprès de sa fille dans cette quête tout aussi pénible pour elle même.


Chaque bosquet était inspecté et à chaque fois la Belle retenait son souffle. Elle avait moins de hargne que lors de la recherche d'Argael dans les montagnes et pour cause .... cette fois ci cela la touchait de trop près.
Son cheval avançait aux allures que la meute leur imposait, légèrement en retrait, regardant de plus pres certains endroits, souhaitant à chaque instant ne point le retrouver, mais contradiction, voulant le retrouver tout de même.
Lorsque sa fille après un regard vers elle, se précipita vers un endroit seule à la suite des jappements des chiens, son coeur s'arreta et elle devint livide :
Non il ne fallait pas ! Il ne fallait pas qu'Appolline le voit !

Antlia lança son cheval vers l'endroit où sa fille avait disparue, l'angoisse se lisant sur son visage, pour entendre Appolline s'écrier :

Ce n'est qu'une bête ce n'est rien...Ce n'est pas lui...

Freinant sa monture, elle arriva aux côtés d'Appolline, essayant de calmer la peur et la colere de sa voix :

Appolline, s'il te plait, laisse les gens allez voir ce dont il s'agit. ON ne sait jamais, un animal blessé peut être dangereux!


Volontairement, elle resta proche d'Appolline, voulant la protéger d'une découverte macabre, ne voulant point qu'elle garde une mauvaise image de son "papa".[/rp]

Licenscar a écrit:Le sergent de la prévoté pris un cheval et se mit en route pour retrouver le groupe d'Appolline qui organisait une battue pour retrouver le corps d'Akron. Il avait dit à la jeune femme qu'il l'aiderait à le retrouver, il allait tenir parole. Tout en avançant il regardait vers le sol, après tous, on ne sait jamais. Le seigneur de Saint Véran lui avait indiqué le lieu où commenceraient les recherches.

Après une longue chevauché, Licenscar aperçut de loin Appolinne et les autres qui étaient trop affairés pour l'apercevoir. Le sergent se rapprochât d'eux.

Bonjour, comme je vous l'avais dit, je viens vous aider pour ces battus.

Ka_de_brugeliete a écrit:[rp]Un rang descendait d'une seule et parfaite ligne la vallée. Les nobles marchaient à cheval parmi les hommes les hommes qui battaient les fourrés avec des armes d'hast ou de simples fourches.

Le seigneur de Saint-Véran s'était placé parmi les hommes de ses terres. Profitant de la hauteur de sa monture pour scruter les fourrés et les buis, il aperçut à quelques foulées sur sa droite du mouvement.

Un claquement de talons et Malboreau se mit au galop. Il arriva à hauteur d'Antlia et Appolline puis sans rien dire observa. -Rien de grave! Juste un restant d'animal. La mère autant que la fille semblait à fleur de peau.
Ka chercha donc le regard de la Baronne, un regard rassurant que l'ancien prévôt et l'ancienne capitaine avait établi autrefois, un regard pour se rappeler l'un à l'autre leur présence lorsqu'ils œuvraient de pairs.

Il fît alors demi-tour pour rejoindre ses hommes quand il aperçut un cavalier au loin qui portait une bannière qui lui était familière! En effet, Monestier! Montgenèvre et Saint-Giraud! Argael serait de la partie!
Derrière lui de sabots également ! Le sergent de Briançon rejoignaient également les recherches.

Un sourire rapide et un coup de rennes pour que le Seigneur parte à la rencontre de son oncle.

[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Une goutte de suée coula sur le front de la jeune femme, roulant dans ses yeux, la brulant légèrement.
Prenant le temps de s'essuyer à l'aide de son mouchoir elle ne vit pas sa mère arriver, n'entendant que les bruits des sabots sur le sol déjà sec.

Appolline, s'il te plait, laisse les gens allez voir ce dont il s'agit. On ne sait jamais, un animal blessé peut être dangereux!
Elle leva ses yeux rougis vers sa mère, l'observant quelques instants, comprenant bien sa crainte.
D'un léger coup sur les rênes Caprice s'approcha de Syrius. Comme destabilisée par la tristesse de sa cavalière, l'animal lança un coup de langue à l'étalon avant de se mettre bien à coté.
Appolline étendit son bras et posa quelques instants sa main sur celle de sa mère.
Comment lui expliquer qu'elle aimerait le trouver, que si elle avait pû elle aurait fait ces recherches seule, mais que le terrain était trop vaste.
Comment lui dire qu'en cette quête elle voulait se racheter de ne pas avoir été là plus tôt, qu'elle veut montrer, à lui là haut, comme aux autres ici la jeune femme qu'elle est devenue, leur faire oublier la petite fille. Et par dessus tout que pour elle le retrouver serait lui prouver à quel point il n'avait failli à sa tâche de père.
Malgré tout elle ne dit mot de tout cela, se contentant de rassurer sa mère.Voyons maman ne t'inquiète pas...

Un cheval arrive alors à leur hauteur.
Bonjour, comme je vous l'avais dit, je viens vous aider pour ces battus.
Le sergent, elle l'avait presque oublié dans la précipitation, lui souriant en approchant Caprice.
Messire bonjour...Je vois que votre parole a valeur d'or et vous en remercie.
Elle inclina sa tête et lui sourit, un sourire fort de remerciements. La veille l'homme lui avait parlé comme on parle à une femme, pas comme à une enfant, avait répondu à ses questions sans se défiler, sans vouloir l'épargner, chose rare pour Appolline. Cette franchise l'avait touchée et hier enfinelle avait retrouvé de Briançon ce qu'elle était venue chercher.

Elle ne s'était pas aperçue de la disparition de Ka mais remarqua les cavaliers au loin, se rembrumant légèrement, le vicomte arrivait.

Bien consciente que sa mère s'était approchée pour veiller, la jeune femme fit reprendre un peu de distance à Caprice afin de continuer au plus vite.[/rp]

Argael a écrit:Chevauchant bien vite, la fatigue refoulait pour un temps, qu’importer ce corps aux aboies demandant du repos. Il se souvenait d’alors, lorsque Seigneur des Lances, il exhortait encore et toujours ses hommes à se dépasser à rendre sourde leur peine, aujourd’hui il lui fallait revenir à ces préceptes enseignés.

Bientôt un cavalier se détacha pour venir à sa rencontre, il s’agissait la de son neveu, une fierté non faite de voir ce qu’il était devenu pouvait se voir sur son visage. La jonction se fit rapidement et si le seigneur de Saint Veran remarqua ses yeux rougis il n’en fit aucune mention.

Bonjour mon neveu, me voici en retard, ou en sommes nous ? Des indices ? Des pistes ? Mes hommes sont à ma suite et ne devraient point tarder. Qui est dans le groupe de recherche ?

Enfin, ne perdons pas de temps, il faut nous joindre au groupe afin de voir ce qu’il en est de l’organisation.

Ils rejoignirent le groupe quelques instants plus tard. Le Vicomte descendit de son destrier et salua chaque personne présente. S’arrêtant un peu plus pour saluer damoiselle Appoline et sa baronne de mère, avant de demander ce qui était prévu.

Lady_antlia a écrit:[rp]L'etoile avait un peu de mal ces temps ci, beaucoup trop d'évènements et surtout une trop grande douleur.
Aussi quand Ka vint auprès d'Appolline et elle, lui adressant ce regard de confiance et d'apaisement qu'elle lui connaissait si bien, elle s'apaisa .
L'ambiance qu'ils avaient créée autour d'eux lors de ce dernier Conseil Ducal revint... D'un hochement de tête , elle le remercia, son regard un peu plus posé.
Cette intermède lui avait remis les pieds sur terre ou plutôt la tête sur les épaules .

Une voix derriere eux lui fit tourner la tête, elle vit arriver Argael.

Bonjour Argael ... Vicomte .
Elle ne savait jamais comment l'appeler lui qui mettait une telle distance entre lui et les gens ...

Merci à vous d'être venu ... pour lui.
Nous avons commencer la battue . Je propose une ligne, et non point nous masser, répartir les chiens , et y aller . Ainsi nous aurons fini votre domaine rapidement.

Elle donna donc des ordres , reprenant la son aspect ancien Capitaine de l'Ost, repartissant les Hommes à pieds, les Seigneurs et les chiens qui jappaient, impatients de repartir.
Ils se lancèrent donc à nouveau à la fouille des moindres bosquets.

Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ?[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Le vicomte arrivait tandis que sa mère commençait à organiser la battue.
Vicomte bonjour.
Ce furent les seuls mots prononcés par la damoiselle, comme à l'habitude face au vicomte. Elle n'étayait plus jamais, ne prenait plus de nouvelles pour éviter de s'entendre dire qu'elle ne saisirait pas à cause de son âge.
Aussi, d'un mouvement de tête poli, elle le salua avec ces deux mots prononcés, ordonnant déjà à Caprice de prendre de la distance, écoutant cependant sa mère.
Au pied de Caprice les chiens commençaient à subir les effets de la chaleur, se faisant moins réactifs.

Au loin les montagnes délimitaient le domaine, laissant entrevoir le bout.
Soudain pressée d'en finir, au moins sur ces terres la jeune femme talonna sa jument, faisant repartir les chiens au risque de distancer quelque peu les autres.

Elle avait maintenant hâte de savoir, de pouvoir enfin soit remercier le ciel ou au contraire de pouvoir pleurer un bon coup.[/rp]

Argael a écrit:Prenant des nouvelles il s’entendit proposer de chevaucher aux côtés de la Baronne. Soudain ce flash en son esprit à ses propos trouvant étrange échos en son être, comme une résurgence du passé : « Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ? »

Silencieux il resta préférant éviter son regard, le sien se portant sur ses montagnes, les yeux lui piquant. A y réfléchir, il s’agissait de la fin d’un cycle, destin étrange que seul le Très Haut connaissait. Etrange situation que celle-ci, qui aurait pu prédire telle chose…

En son esprit toujours, s’imposant avec force : « Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ? ». Il se revoyait 10 ans plus tôt, 10 ans peut être15 à y réfléchir, une éternité.

Et cette phrase, toujours : « Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ? », faisant échos au passé, mais sur ce même domaine toute fois. Une époque révolue pour sur comme lui renvoyer l’image de sa fille Appoline chaque fois qu’il la voyait.

« Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ? » Qu’avait il fait depuis, il n’avait réussit qu’a se couper plus encore du monde, à l’attitude de la jeune Appoline, il sut que même cela il n’avait pas su le garder. Il la revoyait dans la neige, une autre époque, d’autres préoccupations.

« Argael, souhaitez vous venir à mes côtés ? ». Ainsi c’était la fin ? bien que depuis maintenant longtemps il n’avait parlé avec Akron il c’était toujours sentit responsable, la fin d’un cycle, dire au revoir sans doute adieux, partir. Pour sur la baronne ne resterait pas à Briançon tout comme son futur époux Guidel de la Salle.

Reprenant acte de la réalité, il regarda Antlia de ses yeux émeraudes.

J’en serais heureux Antlia de chercher à vos côtés.

Ka_de_brugeliete a écrit: De Saint-Véran avait rejoint son oncle. Beaucoup de questions! En marchant pour rejoindre et saluer Antlia, Appoline et les autres, Ka fît un rapide topo de la situation à son oncle; les recherches débutaient, ils opéraient en "rattelant" d'une seule ligne les terres afin de n'en manquer aucun mètre carré et seul une carcasse d'animal avait été trouvée jusqu'à présent.

Toujours au côté d'Argael ils étaient maintenant tous réunis. Ka observa la scène à nouveau sans un mot.

Une fois les places décidées, Ka proposa une initiative à son oncle. Les yeux de se dernier semblaient bien rougeoyant ces jours-ci. La tristesse l'envahissait probablement suite à tous les événements politiques.

"Mon oncle, désires-tu que j'ordonne les consignes pour tes serfs?"

Fontvell a écrit:Fontvell s'était toujours tenu discrètement à l'écart des allées et venues des nobles personnages ci-présent.
Appolline constituait sa seule préoccupation et il ne la quittait pas du regard.

Soudain pressée d'en finir, au moins sur ces terres la jeune femme talonna sa jument, faisant repartir les chiens au risque de distancer quelque peu les autres.
Elle avait maintenant hâte de savoir, de pouvoir enfin soit remercier le ciel ou au contraire de pouvoir pleurer un bon coup.

La voyant piquer des deux il lança Chabal à sa suite...

Aldraien a écrit:[rp]Les battues avaient commencé...ils étaient partis. Les chiens et la louve se mirent à courir en tout sens, reniflant chaque buisson, chaque parcelle de terre.
Les cavaliers progressaient derrière les bêtes, à l'affût de la moindre réaction des animaux. Ald, elle, chevauchait derrière Appolline et Antlia, ne voulant les déranger mais voulant être proche en cas de nécessité.

Soudain, les chiens s'affolèrent et partir dans la forêt tandis que le coeur de la jeune rousse loupa un battement et que ses mains se crispèrent sur les rennes de sa jument en voyant Appolline s'élancer sur les traces des chiens.
"Carcasse, viande" , les deux mots que sa louve lui envoya et qui raisonnèrent dans son esprit tel des lames au-dessus de sa tête....Dieu, elle espérait que ce ne soit pas lui.
Elle avança à hauteur d'Antlia, la regardant devenir livide et lancer une phrase qui frappa Ald en pleine face.

Non il ne fallait pas ! Il ne fallait pas qu'Appolline le voit !

Ainsi, Antlia ne voulait pas qu'elle le voit...certainement pour conserver une bonne image de lui...Cela se comprenait. Cependant...Ald pensait que la damoiselle avait besoin de savoir.
Lorsqu'elle suivit Appolline, Ald également lança sa jument au petit galop afin de les rattraper. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, l'odeur devint de plus en plus nauséabonde et le coeur d'Ald se serra en arrivant prêt d'Appolline.

Ce n'est qu'une bête ce n'est rien...Ce n'est pas lui...

Soupire de soulagement malgré elle...Elle ésperait de tout coeur que s'ils retrouvaient Akron, il ne soit pas dans le même état que cette bête...Quel choc se serait pour Antlia et Appolline dans le cas contraire....
Ils reprennent la route, plus tendus qu'auparavant....une tension presque palpable alors qu'Appolline prenait à nouveau un peu de distance par rapport au reste de la troupe.
Ils furent rejoint par Argael, Licenscar et quelques hommes et chiens supplémentaires, Ald les salua d'un simple signe de tête, trop tendue par la situation et désirante d'en finir au plus vite afin qu'Appolline et Antlia sachent enfin le fin mot de l'histoire.
Lorsque Antlia fit la répartition des personnes, c'est tout naturellement qu'elle se mit aux côtés d'Appolline, même si celle-ci prit à nouveau rapidement de l'avance par rapport à tout le monde. Avec étonnement, Ald constata le teint pâle de Tlia ainsi que la maigreur de son visage...Inquiète, elle tenta tout de même de se concentrer sur la raison de sa présence et reporta son regard devant elle, vers sa filleule. [/rp]

Appolline a écrit:[rp]Elle scrutait toujours chaque morceau de terre en prenant de l'avance sur les autres, non sans vouloir les distancer, mais pour en finir.

Ils chevauchaient depuis maintenant quelques heures, le soleil commençait à taper et ses membres devenaient douloureux. Malgré tout il était hors de question pour elle de l'avouer, elle se tenait toujours bien droite, fière, le regard au loin.
Son estomac en revanche se tordait en tous les sens et sa bouche était sèche comme un sol de canicule.
Tournant la tête un instant pour situer le reste du groupe, elle constata qu'ils étaient toujours arrêtés. Un son de sabot lui fit ensuite tourner la tête de l'autre côté, reconnaissant Fontvell, juste derrière.
D'un léger mouvement sur les rênes Caprice ralentit encore, marchant maintenant au pas, se laissant ainsi rejoindre.

Elle aimait bien cet homme, il savait être silencieux au moment voulu et à l'heure actuelle la petiote n'avait pas envie de grands discours.
Lorsqu'il arriva à sa hauteur la jeune femme força un sourire, si son discours n'était éloquent ses yeux l'étaient en revanche.
Légèrement rougis, ils marquaient à la fois tristesse et reconnaissance, avec toujours malgré tout cette petite lueur qu'elle s'efforçait de ne pas laisser disparaitre.
Cela messire Fontvell? avec tout cela Ald et vous n'avez eu que peu de repos?

Elle ne s'était rendue compte que les chiens faisaient de nouveau chemin vers eux, les limites des terres étant atteintes.[/rp]

Fontvell a écrit:[rp]Fontvell garda Chabal à la hauteur de la monture de la jeune demoiselle...Il mâchonnait nerveusement un brin d'herbe et ses yeux bordés de cernes violacées démontraient effectivement en quel état de fatigue il se trouvait actuellement.
Je me reposerai quand le moment sera venu...
Répondit-il avec douceur
Regardez cette plante...C'est du raifort...en manger combat la fatigue ; De même, boire une gorgée de vin de sauge a les mêmes vertus....En voulez vous ?[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Je me reposerai quand le moment sera venu...
Elle prit le temps de laisser ses yeux s'attarder sur les traits tirés de l'hospitalier, s'en voulant de leur imposer cela à tous.
Regardez cette plante...C'est du raifort...en manger combat la fatigue ; De même, boire une gorgée de vin de sauge a les mêmes vertus....En voulez vous ?

Elle allait acquiescer lorsque le jappement des chiens se fit plus proche au contraire de ce qui aurait dû être.
Les voyant alors revenir vers eux, son regard s'assombrit un peu plus, lui faisant baisser regard au sol, murmurant presque.
Les chiens reviennent...
Avant de relever les yeux et de refuser l'herbe, s'approchant plus près de l'hospitalier, posant une main sur son bras.
Rentrons nous reposer, les chiens n'ont rien trouvé ici...
D'un coup Caprice fit volte face, avant de repartir au pas à nouveau, lentement, comme le temps semblait s'écouler soudainement, se rapprochant du groupe.[/rp]

Fontvell a écrit:[rp]L'Hospitalier eut un frisson quand Appolline posa la main sur son bras. Il allait lui répondre quelque chose, une banalité très certainement, quand elle fit faire demi-tour à sa monture...
Fontvell la regarda s'éloigner un instant, bu une gorgée de la gourde qui pendait à l'arçon de sa selle et la suivit à nouveau...[/rp]

Lady_antlia a écrit:[rp]Antlia était exténuée mais ne voulait rien en faire paraitre. Les faits récents, la battue, la tension, tout cela avait creusé encore plus les traits de la femme qui chevauchait près d'Appolline. A l"annonce de la fin de la journée de battue, elle ne sentait plus sa cuisse et elle ne souhaitait même plus penser au reste. Son état ne la préoccupait pas le moins du monde, malgré le fait que toute personne aurait pu voir qu'elle allait au bout de ses forces.
Elle était là pour Akron, et pour Appolline .... Ces deux êtres auraient du se rencontrer plus tôt, profiter du temps afin de se connaitre, mais le sort avait l'air et surtout le temps de jouer contre eux.



Antlia voyait Appolline entourée de Fontvell et de Ald. En les voyant tous les trois, la pensée de devoir la laisser à Briançon lui fut moins pénible.
En effet, une missive le matin l'avait prévenue que son Ordre la réclamait et qu'il lui fallait partir sur le champ.
L'instant était mal choisi... cela ne pouvait être plus mauvais moment d'ailleurs.
Mais de voir ces deux personnes qui comptaient énormément dans la vie d'Antlia autour de sa fille, elle se sentit rassurée.
Antlia ne voulut perturber personne, aussi lentement, elle rentra au domaine se crispant sur sa selle, ne disant mot aux gens qui l'entouraient, et ainsi La Salle fit face à elle rapidement.

Arrivée devant la porte, un garde prit peur en voyant son visage creusé et blême: aussi il s'avança juste à temps afin d'aider l'Etoile à descendre de sa monture et faire appeler le Baron ....


[PLus tard, dans sa chambre ]

Quelques temps plus tard, après des heures de repos d'un sommeil sans rêve, elle ouvrit les yeux , mettant un moment avant de réaliser où elle se trouvait. Les malles avaient été faites, sa cape tronait sur un fauteuil...
Quelle heure pouvait il être ? Un regard par la fenetre lui indiqua qu'il faisait nuit. Il devait être grand temps de partir mais aupavarant il lui fallait écrire à sa fille.

Ma chère Appolline,
Il nous faut malheureusement quitter Briançon ce jour afin de rejoindre nos positions. Ce n'est pas sans inquiètude que je te laisse ici, mais je sais qu'en ayant nos amis près de toi, cela me rassure.
Ma fille, que ta quête te mène la où ton esprit sera libéré ...
Sache que mes pensées t'accompagnent.

Je t'aime,

Maman ...

Elle confia la missive à un serviteur, puis se prépara .

PLus tard dans la nuit, les cavaliers se mirent en route.
[/rp]

Appolline a écrit:[rp]Le soir de la battue, chateau de la Salle.

Accoudée à la fenêtre de sa chambre Appolline regarde sa mère et le baron quitter les terres briançonnaises, silencieuse, Wallace à ses pieds.
Même si sa mère lui manquera, la jeune femme est comme soulagée. Ainsi elle ne verra plus Antlia plus pâle chaque jour, plus fatiguée, se rendant bien compte que les derniers évènements ont fatigué la baronne.

Presque silencieusement elle se glisse au salon, où une lettre prône, comme l'attendant:

Ma fille, que ta quête te mène la où ton esprit sera libéré ...
Sache que mes pensées t'accompagnent.
Je t'aime,
Maman ...

A ces mots la jeune femme laisse entrevoir un sourire, pliant la missive pour ensuite la ranger avec les autres, son père, son grand père, le baron. Ces souvenirs écrits qui s'effacent moins vite que les images, elle a décidé de les garder, pour l'instant en un petit coffret de bois, pour plus tard, au cas....

Cette nuit là elle la passa avec les étoiles, sous une couverture, dans le jardin du chateau. Nuit de prières et de pensées, jusqu'au petit matin.

Lever du jour, chant du premier coq, domaine du Seigneur Ka.
Aux premières lueurs du soleil elle avait sellé Caprice pour aller chercher les chiens. Juste deux se jour, car elle avait décidé d'y aller seule.
Les autres avaient besoin de se reposer et elle, n'arrivait plus à penser à autre chose.
Son teint était plus pâle que jamais, la nuit sans sommeil avait marqué ses yeux, son corps était douloureux, chaque muscle tendu à cause du non repos.

Elle avait déniché au chateau une carte des terres briançonnaises, l'observant un instant à l'entrée du domaine.
Sa main caressa doucement la crinière de sa jument.
Crois tu que nous le trouverons enfin?...
La jument se mit au trot.
appolline ne comprenait comment mais entre cet animal et elle s'était liés une relation si particulière qu'on aurait pu croire que le cheval comprenait chaque mot.

Alors que le premier coq chantait la jeune femme entrait sur les terres, sans bien entendu avoir prévenu quiconque de cette battue matinale.[/rp]

Aldraien a écrit:[rp]La battue était terminée...ils ne l'avaient pas retrouvé, pas encore.
Tous étaient repartis, une autre battue devait avoir lieue bientôt. La soirée pour Ald fut éprouvante, les côtes cassées, elle se refusait cependant à rester immobile. Son mari venait de partir, suivant Antlia et Guidel vers Montélimar alors qu'elle était restée ici...
Même si cela n'était pas facile, Ald ne regrettait nullement ce choix, elle souhaitait rester aux côtés d'Appolline et l'avait clairement fait savoir.

La nuit venue, elle se dirigea comme à son habitude prêt de la maison d'Akron où, à l'étonnement de Ald, aucun signe de vie ne montrait la présence d'Appolline en ces murs, même Caprice n'était pas là.
Se résignant, elle se dirigea en forêt et s'installa dos à un arbre, au bord d'un petit ruisseau. Sa louve vint à sa rencontre et s'allongea prêt de sa maîtresse, posant sa tête sur la cuisse de la jeune femme exténuée.
La fatigue accumulée des derniers jours ainsi que la douleur de ses côtes eurent raison d'elle, elle s'endormit profondément, ne laissant place à aucun rêve dans l'obscurité.

Le lendemain, elle se réveilla en sursaut, remarquant que le soleil était déjà levé depuis quelques heures. Le corps engourdi d'avoir dormi dehors, elle retira sa chemise, la trempa dans le ruisseau et la passa sur son corps afin que l'eau froide réveille ses muscles. Elle observa également ses côtes, toujours bleues, tirant sur le noir et toujours douloureuses. Elle fit un cataplasme, qui ressemblait beaucoup à celui appliqué la veille par Nuria, se l'appliqua puis sorti une longue bande en lin. Elle réussit à se faire un bandage assez serré qui pourra en principe retenir un peu mieux l'impact des mouvements sur son corps. Remettant sa chemise mouillée sur le dos, elle se dirigea vers sa jument et se hissa sur son dos.

Elle réflechit un instant, se demandant où pouvait bien se trouver sa filleule et son esprit lui indiqua le domaine de la Salle. A bien y réflechir, c'était logique, si elle n'était pas chez Akron, elle était surement chez son beau-père. Elle se dirigea donc vers le domaine, scrutant les environs alors que sa louve cherchait dans la végétation environante.

"Personne, mais elle est passée par là." Sa louve lui avait transmis ses pensées, ainsi donc, Appolline était bien sur ces terres la nuit passée, mais maintenant ?
Faisant demi-tour, elle retourna au village, cherchant Fontvell ou du moins une des personnes qui avaient participé à la battue afin de savoir s'ils ne l'avaient pas vu.

Elle trouva Fontvell finalement, le salua de la tête puis, ne passant pas par quatre chemins :

Appolline a disparu. Elle n'est ni chez Akron, ni sur les terres du Baron de la Salle. [/rp]

Appolline a écrit:[rp]Ses yeux parcoururent un instant la vaste étendue face à elle. La veille le seigneur des lieux lui avait un peu parlé de la différence entre ses terres et celles du vicomte, abordant notamment l'existence de neiges éternelles, de dangers.
Mais elle n'avait qu'à faire des ces dangers, n'arrivant plus vraiment à raisonner, ne pensant plus qu'à le trouver.

Quelques jours auparavant une des femme du village s'était faite dure en ses paroles, comme des reproches de l'avoir laissé là, mais à l'époque elle était enfant, n'avait eu de choix à faire. Maintenant elle était femme et dès son retour avait décidé de ce voyage, le commençant malgré tout quelques jours trop tard. Mais en aucun cas on ne pouvait lui enlever ce lien tissé en son enfance. Les gens auraient beau critiquer, juger, elle ne faisait que son devoir, le chercher et lui rendre honneur, elle ne pouvait plus faire que cela.

Ses yeux fatigués se voulaient pourtant attentifs, chaque bruissement de feuille, chaque pas des animaux en l'herbe, sa pupille suivait tout nouveau mouvement.

Les premiers mètres furent scrutés par les chiens, s'enfonçant un peu plus à chaque instant, les menant à un passage étroit entre deux montagnettes, forçant à desseller.
Pied à terre la jeune femme avança. Son pas était presque mécanique, ses muscles fournissant des efforts au delà de leurs possibilités.
Le sol était devenu rocailleux, l'air se rafraichissait.
A la fin du chemin les chiens marquèrent une halte, permettant à Appolline d'observer le paysage.
Plus haut les monts étaient encore enneigés comme lui avait dit Ka.
De là haut la vue est magnifique.
Mais elle n'espérait pas avoir à y monter, sachant bien que là haut avec le froid, il n'y avait d'espoir possible.

Au loin le bruit d'un ruisseau résonnait. Un coup d'oeil aux chiens lui fit savoir qu'il leur fallait boire un peu. Les conditions du terrain étaient bien plus dures que sur les terres du vicomte et les animaux semblaient déjà en souffrir.

Elle prit donc le temps de les laisser se rafraichir, sans pour autant s'asseoir, de peur de ne se relever, préférant marcher alentours en observant, en se demandant où il serait.

Les questions ne furent pas longtemps réfléchies, son oeil attiré par un reflet dans les arbres. Elle n'était pas armée, risquait peut être sa vie en ce moment, les autres auraient pu lui dire qu'elle agissait comme une enfant, mais non, elle agissait seulement comme une jeune femme perdue, triste et désorientée.
Ainsi sans même y réfléchir elle s'approcha des arbres, puis de ce tronc mort d'où venait la lueur.
Il était là, assis, comme souriant aux montagnes, sa dague en main luisant au soleil.[/rp]

Ka_de_brugeliete a écrit: La plupart des terres de la vallée de Guisane avait été fouillée minutieusement en vain. Et à l'heure actuelle, les recherches allaient s'entamer sur l'Est de Briançon.

Le groupe faisait ascension jusqu'aux sommets de Saint-Véran par le passage rocailleux de Chasteau-Queyras. L'Etroitesse des lieux leurs fît descendre de monture. Ils marchaient à présent les serfs tirés par les chiens et les nobles tirant les chevaux.
Une fois sur place, les recherches commencèrent immédiatement. Mais après seulement quelques foulées, les animaux et même les hommes fatiguaient; l'ascension avait déjà à moitié épuisé les troupes, et ensuite l'aridité du sol n'aidait en rien les fragiles pattes des chiens à avancer.

Le Seigneur des lieux ouvrait la marche. Et voyant les difficultés qui accablaient les hommes, une halte fût déclarée près d'une source. Ka s'en approcha et se rinça rapidement le visage. Non fatigué, il était en plein questionnement. Où pourrait se trouver Akron si tant bien il était venu ici. Afin de réflechir, il s'écarta des hommes, passa à côté de quelques arbres et notamment un large tronc mort puis se plaça face à l'immensité du vide afin de faire face à l'horizon et contempler ses terres.

Après quelques gratillon de sa barbe, il se retourna et vit le regard d'Appolline.

Appolline a écrit:[rp]
Elle était restée là quelques minutes, à observer.
Elle avait aperçu en premier la main, la dague. Ses yeux doucement étaient remontés sur un bras, blessé, pour découvrir ces traits, si familiers.

Souvenirs qui se redessinent et défilent, à toute vitesse.
Son sourire lorsqu'il la soulevait de terre, les gros mots appris et les rires lorsque sa mère les entendait, la sensation de sa main en la sienne.

Doucement elle s'était approchée, s'asseyant tout près, fixant ce visage qui avait en un instant enlevé le flou de chaque souvenir.
La fraicheur du temps n'avait pas vraiment abimé son corps, seule une plaie en travers du torse signalait sa mort.
Sa main ôta la dague, s'y déposant à la place, serrant cette chair froide.
Papa...
Les sanglots empêchèrent quelques instants les mots de sortir, les larmes baignant ses joues, son menton, pour aller mourir au creux de sa poitrine, séchant sur son coeur.
La deuxième main vint serrer à son tour cette main à la peau sèche.

Sa langue vint essuyer les larmes sur ses lèvres, un petit goût salé descendit en sa gorge, titillant ses papilles, chassant les sanglots.
Papa...pardonne moi d'être arrivée trop tard...
Ses mains serraient encore plus, les larmes roulant toujours.

Sa voix était chevrotante et bizarrement, non pas rentrer en Briançon prévenir, elle se mit à parler, si doucement que sa voix se confondait avec la légère brise.
Elle lui raconta la pension, les bonnes soeurs, les chatiments lorsqu'elle jurait comme il lui avait appris.
Puis elle lui parla d'elle maintenant, de cette crainte qu'elle avait de les décevoir, des charges qu'elle avait accepté pour essayer de les ravir, pour s'accomplir.
Elle raconta sa mère, Guidel, ses amis croisés ici et son souhait de le ramener en Grignan, afin de l'avoir tout près.
Elle se confia à ce cadavre comme elle avait pensé le faire s'il avait été en vie. Il l'aurait surement écouté, essayant de la rassurer, avant de la serrer en ses bras, comme un père.

Elle n'avait vu le temps passé, comme s'éternisant, mais les chiens se mirent à japper, lui rappelant qu'elle ne pourrait rester ici trop longtemps, il fallait le ramener en Briançon, les avertir.
Elle déglutit difficilement, saisissant la dague avant de se relever.
Ses yeux ne pouvaient quitter le corps, oubliant l'horreur du moment et un dernier murmure sortit de ses lèvres.
Tu seras fier de moi...

Elle se tourna afin de voir ce qui avait enervé les chiens, les yeux rougis, les joues mouillées, le regard triste.
Y voyant d'abord floue comme si elle était sonnée ses yeux rencontrèrent ceux de Ka, mais elle ne bougea pas, laissant les larmes finir de couler.[/rp]

Aldraien a écrit:[rp]N’attendant pas la réponse de Fontvell, elle se retourna vers les montagnes qui dominaient le village…Saint-Véran…Elle se rappelait avoir entendu Appolline dire vouloir continuer les recherches sur les terres de Ka, Guidel ayant déjà fait des recherches sur ses propres terres.
Un pressentiment s’empara d’elle, tournant la tête vers l’Hospitalier, elle ne prononça que quelques mots, lui indiquant de lui faire confiance et de la suivre.
Lançant sa jument au galop, elle prit la route des terres de Saint-Véran, espérant de tout cœur ne pas s’y perdre ou pire qu’Appolline s’y soit perdue. Elle était présente alors que Ka donnait des conseils sur ses terres…Il risquait d’y faire froid, les chemins étaient escarpés voir dangereux.

Elle n’avait jamais été sur les terres de Saint-Véran mais savait néanmoins où elle se trouvait, des montagnes dans les montagnes si on pouvait dire…Rapidement, il devint difficile de continuer à cheval. Aussi Ald se laissa glisser de sa jument et attacha la bride de celle-ci à un arbre, non-loin d’un petit point d’eau, elle se tourna vers Fontvell et lui dit, d’une voix douce mais pressée :

Nous irons plus vite sans les chevaux à présent…Nous devons la retrouver rapidement.

Sans attendre de réponse, elle reprit la marche, se tenant les côtes afin de limiter la douleur et se remémorant la phrase qu’elle avait entendu de la bouche de Ka la veille :
De là haut la vue est magnifique.

Elle n’en doutait pas, mais cela ne la rassurait pas, elle espérait de tout cœur que la jeune femme n’était pas montée tout la haut mais elle la savait capable de le faire si elle le jugeait nécessaire. Aussi, c’est la direction du sommet qu’elle prit alors que sa louve était dans la forêt, cherchant n’importe quelle trace de la damoiselle.

Quelques minutes plus tard, elle entendit le bruit de l’eau coulant sur les rochers…Un ruisseau. Que ce bruit était serein…elle ferma les yeux un instant, profitant de l’apaisement que procurait le son. Bien vite interrompue, elle releva la tête, ayant entendu des bruits, des aboiements pour être plus précise.
Se dirigeant aussi vite qu’il le lui était possible vers l’endroit, elle tomba face à Appolline, dos à elle, agenouillée prêt d’un corps…
Elle l’avait retrouvé…
Sans signaler sa présence, elle regarda le père et la fille, des larmes silencieuses coulant sur son visage.
Elle resta là, respectant ce moment qui ne devait appartenir qu’à Appolline, silencieuse alors que Fontvell arrivait juste derrière elle. [/rp]

Fontvell a écrit:[rp]

Nous irons plus vite sans les chevaux à présent…Nous devons la retrouver rapidement.

Font acquiesça...Il savait, en bon montagnard cerdan, que certains chemins étaient faits plus pour les mules et les hommes que pour les chevaux...
Il se chargea au minimum, conservant juste sa précieuse besace, une outre d'eau et son épée.
Et c'est après quelque longues et pénibles minutes de marche tentant de se diriger vers de lointains aboiements de chiens qu'il aperçut la fille de Lady...
Sans mot dire, il mit genou à terre, se signa et pria...La quête s'était achevée...
[/rp]