[RP] Besoin de vivre...

Aldraien a écrit:[Note hrp :Par soucis de cohérence rp, celui-ci se déroule dans la nuit du 4 décembre.]

Ou quand quelque chose se casse là-dedans.

C’était sur la plage que cela arriva. Oui, la plage, elle y passait beaucoup de temps malgré le froid, la mer était toujours aussi belle, elle l’était même plus lorsque le temps était couvert. De ses yeux devenus gris à nouveau elle observait les eaux tumultueuses, remués par le vent comme la rouquine l’était elle-même par ses tracas…tracas nés de pas grand-chose d’ailleurs.
Où était elle passée ? Elle ne se reconnaissait plus…
Pourtant elle croyait s’être retrouvée, mais il y a eu cette rencontre, une seule rencontre, pour se rendre compte que non. Assise dans le sable, regard perdu à l’horizon elle se demande qui elle est.
Cette recherche d’identité qui finalement faisait ce qu’elle était vraiment.
Vassale, marraine, amie, louve, femme…Elle en était des choses et pourtant elle n’était pas grand-chose. Elle s’était sentie revivre trois fois durant tout ce temps, trois fois et pas une de plus.

La première, c’était cette soirée passée à Lyon, une soirée, une nuit pas ordinaire pour la rouquine, marquée à jamais dans son esprit. Sa répartie, sa façon d’être et son envie de vivre étaient revenus le temps d’une nuit, le temps de la naissance d’un surnom qu’elle lui avait donné. Puis elle était partie et les choses étaient revenues comme elles étaient auparavant, à un détail près : son courage avait grandi et elle aussi, elle garderait ce surnom comme souvenir de cette femme qui avait si bien su lire en elle.
La deuxième fois, c’était ce voyage avec sa filleule. La demoiselle qui comptait beaucoup à ses yeux…Elle retrouvait un peu d’elle dans cette jeune femme, un peu d’elle telle qu’elle était, avant. Avant tout ça, avant tout ce qui avait gâché sa vie.
L’océan, il était source de vie, de souvenirs aussi, à croire que c’était ce lieu la naissance de toute chose, un concentré de vie dont elle avait bu de grandes gorgées. Malheureusement la soif revient toujours très vite et quand on ne peut pas boire à nouveau…on a la gorge sèche. Et la sécheresse s’était profondément installée dans le cœur de la rouquine.
La troisième fois…Antlia. Ce fameux jour de novembre où elle était officiellement devenue sa vassale. A partir de ce moment, elle n’avait certes toujours pas trouver le bonheur, mais elle avait un but : le bonheur de sa suzeraine.

C’était à cela qu’elle vouait sa vie à présent et elle aimait le faire, c’était d’ailleurs avec ses enfants le seul sens réel que sa vie possédait…la protection.
Il y avait l’espoir aussi, la Licorne…Si elle pouvait se plonger dans le travail, corps et âme, alors elle oublierait sans doute tout ce qui faisait qu’elle se cherchait encore. Après tout c’était le divertissement qui empêchait les hommes de penser à leur néant. Alors elle espérait, il lui restait encore cela…Jusqu’à la rencontre. Un homme…Elle était encore trop fragile, s’était faite avoir une fois de plus…Enfin pas avoir…mais elle espérait trop de cette rencontre.
Et encore une fois elle se retrouvait sur cette plage, déçue une fois de plus par ces personnes qui s’amusent à jouer avec les autres. Pourtant elle aurait du s’en douter, avec le temps on devait apprendre, on devait se méfier ! Mais elle resterait toujours la même…à moins que…
Les larmes sans qu’elle ne le veuille s’étaient mises à couler sur ses joues, haine et colère mélangées contre ses propres faiblesses. Elle aimerait être réellement une louve, et ne pas se laisser arrêter par elle-même, car il fallait se rendre à l’évidence, c’était ses propres faiblesses qui la rendaient si vulnérable, et c’était aussi celles-ci qui l’empêchaient de vivre.

Soudain une étincelle d’émeraude en son regard, elle se rappelle les promesses qu’elle a faite.
Des promesses qui ne sont jamais sans sens car la rouquine met toute son énergie à les tenir, quitte parfois à se négliger elle-même. Comme elle aurait aimé n’avoir jamais connu l’amour, et n’en avoir jamais souffert. Elle serait restée celle qu’elle était et ne se serait pas mise à changer. Elle aurait aimé que cette nuit passée à Lyon n’eut jamais de fin.
A vivre sur des regrets, elle ne vivait plus, elle s’était enfermée dans sa propre solitude alors qu’elle était entourée de ses amis. Était-ce l’amour qui créait ces ravages ?
Sous la pâle lune qui éclairait l’étendue d’eau d’un reflet argenté, la rouquine s’était allongée sur le sable froid et humide, se laissant aller à ses questions en observant les astres…Le ciel était empli d’étoiles, il était paisible et le bruit des vagues l’apaisait, les larmes doucement cessèrent de couler, la source épuisée contrairement à celle de ses pensées. Était ce une erreur que d’aimer ? Elle se le demandait de plus en plus…Ne pourrait elle pas vivre tout aussi bien entouré uniquement par la mer et le ciel, comme elle l’était en ce moment même ? Si elle abandonnait son cœur sur cette plage, sans doute n’en vivrait elle que mieux.

Timeo a écrit:Soupir...Tim toujours malade, toujours les yeux cernés, avancait sur la plage...
La maladie le consumait, le tuait à petit feu, mais pourtant il continuait à avancer, le dos courbé face au vent, pour avancer, avancer...
Et voila qu'il appercoit cette rouquine sur la plage, l'image même de la femme qui se raccroche à l'ultime espoir, celui de l'amour, comme il vient, celui qui vient avec le premier venu...
Le voila qui s'arrête et contemple quelque seconde la silhouette allongée à meme le sol, le sable.
Soupir de nouveau, il avait vu cette femme se raccrocher à l'ultime espoir, dans les bras de cet homme qui ne voyait qu'en elle un moyen sûr et efficace d'exposer sa masculinité...
Soupir, Tim avance tranquillement, décidant de ne pas parler à cette femme qu'il avait pourtant tenter de prévenir, elle l'avait pourtant pris pour un incongrus dont le seul but était de briser sa soirée d'amour avec cet homme...Erreur de sa part...
Il avait juste tenté d'empêcher une nouvelle désillusion pour la belle, une nouvelle blessure qui arriverait sans aucun doute...
Nouveau soupir, Tim disparait, courbant une fois de plus le dos sous les bourrasques de vent

Mojette a écrit:Les tavernes se succédaient.
Vides.
Ruelles après ruelles, il parcourait cette ville qui, bien qu’elle fût la sienne, lui était presque inconnue.
Il avait fini par tomber sur un ‘tit gars qui lui avait indiqué le quartier où résidaient les Licornes.
Quelques pièces dans le corsage d’une servante lui avaient appris où la petite troupe s’ébaudissait ce soir là. Et une longue attente, le nez contre une fenêtre, à suivre l’évolution de la soirée, lui avait confirmé son absence.

Était-elle partie ?
La servante avait elle menti ?
Pouvait-il tenté une intrusion, ainsi, en plein cœur de la nuit dans la chambre d’une demoiselle ?
Aurait-il assez de temps pour prononcer son nom devant la pointe d’une épée azur ? Et s’il n’y mourait point, a quoi bon continuer si il ne la revoyait pas…
Il enrageait mais la seule solution, c’était attendre.

La servante n’avait pas volé ces quelques deniers, outre le nom de la taverne, elle lui avait aussi donné moult renseignements sur la petite troupe, la qualité et la richesse de leurs habits, leurs exploits, ces choses futiles qui nourrissent les rêves des servantes, la raison de leurs venues en les murs de la cité Narbonnaise, mais aussi et surtout qu’ils allaient y rester encore un certain temps.
Il y avait fort à parier que la demoiselle aussi.

C’était maigre, mais c’était tout.
La voir, lui expliquer, recevoir son courroux.
Une sueur froide le trempa d’un coup.
Que ferait-il alors ?
Partir, la tète basse, s’enfermer dans un monastère, vouer sa vie à ‘Tristote pour l’oublier, pour expier.
Un soupir.

Sans elle…
Se jeter à ses pieds, puis après un ultime adieu, sauter du port.
Un nouveau soupir
Las... la construction du port n’en était qu’à ses prémices. D’où allait-il se jeter ? D’un galet !
Tout au plus la belle rirait, et lui se serait couvert de l’épais voile de la honte.
Pfffffffff
Un coup de pied rageur contre un galet, justement, lui tira un gémissement de douleur.

La nature est ainsi faite, et bien faite, que le bas attire irrémédiablement le haut, ses pas l’avaient mené de la ville haute au front de mer, son espoir mué en désespoir.
Un pas, deux, il s’accroche à un pieu, une future fondation du port peut être, s’y vautre.

La mer le regarde, les vagues se jettent sur la plage, comme un appel, comme un chant.
Pourquoi pas…
Ne plus avoir mal, plus de désespoir, plus de honte, plus de moine, elle n’entendrait plus parler de lui…
Déjà ses pas l’entrainent, l’eau froide sur ses pieds, sur ses cuisses, contre son ventre.
Un bruit derrière lui, une ombre sur la plage, furtive.
La silhouette hésite, va, vient, semble chercher quelque chose, s’arrête, prend finalement le parti de remonter vers la ville.

Mojette soupire, suit l’ombre jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la nuit, parcourt la plage avant de reprendre son chemin.
Une ombre encore, allongée sur la plage. Un corps ? Ce que la silhouette cherchait ? Vivant, mort, blessé ?
Qu’elle était donc cette ville où l’on ne pouvait mourir en paix ?
Un nouveau soupir.
Il faut qu’il sache, s’approche. L’ombre est bien un corps. Une femme. L’éclat de la lune sur ses cheveux. Roux.
Ce pourrait-il …?

Mademoiselle ?

Aldraien a écrit:Les yeux se ferment, les sens se ressourcent…Juste le bruit de la mer, juste la caresse du vent froid sur son visage, juste ça, elle ne voulait que ça. Les membres engourdis par le froid n’étaient pas gênants, au matin elle rentrerait pour se mettre au chaud en laissant là son cœur, lui se noierait, pas elle. Il n’en était pas question, elle continuerait d’avancer, sans ce cœur, objet de faiblesses et d’illusions.
Elle avait la force, l’âme qui ne lui faisait pas entrevoir de faux espoirs, elle n’avait pas besoin de l’imagination, pas besoin d’une puissance trompeuse dans sa vie, marre des désillusions, elle veut vivre sans cela.
Soudain, un bruit différent parvient à son oreille, un son…différent, provenant de la mer, comme si un objet voulait ne faire qu’un avec elle, cassant le rythme des vagues s’écrasant sur la plage. Un danger ? Peut-être. Devait elle se lever, dégainer l’épée pour se protéger d’une menace ? Peut-être. L’idée lui a traversé un temps l’esprit, il est vrai. Mais elle n’en fera rien, elle restera allongée sur le sable, sans même ouvrir les yeux, advienne que pourra.

Mademoiselle ?

Elle se fige, retenant son souffle cette fois. Quelqu’un était là. Ennemi, ami…elle ouvre les yeux, observant la silhouette dans la pénombre, sans réussir à distinguer son visage, prémices de la panique.
Enfin…elle aurait sans doute paniquer et chercher à s’enfuir si elle n’avait pas été qui elle était. Pour l’instant, à part sa respiration qui avait légèrement accéléré, aucun signe n’aurait pu montrer qu’elle s’inquiétait de ce que pourrait éventuellement faire l’homme. Elle savait qu’elle n’avait qu’un geste à faire, attraper sa dague et la lancer comme elle savait si bien le faire pour que l’homme ne soit plus en état de faire quelconque mal.
Pourtant en elle, une voix lui disait de ne rien en faire, pourquoi ? Elle n’en savait encore rien.
Elle cherche, dans sa tête, le pourquoi de son hésitation, le pourquoi de son immobilité devant cette silhouette qui la domine. Un bond de son cœur.
Elle a trouvé.

Cette voix…Elle la connaissait, elle l’avait déjà entendu, la veille…Et cette manie de l’appeler mademoiselle alors qu’elle n’aimait pas ça. Bien contre son gré, les larmes recommencent leur lente course le long de ses joues, sa présence a ravivé la source mais pas un bruit de la rouquine, elle reste impassible autant qu’elle le peu.
Son regard se reporte sur les étoiles au-dessus d’eux, sa réponse se fait attendre…Les astres se reflètent dans son regard émeraude, comme un miroir du monde qui l’entourait, de la nature qui l’entourait. Comme si c’était cela sa fonction, refléter.
Finalement une réponse se fait entendre, elle ne relèvera pas le ‘mademoiselle’, elle n’en avait pas envie. Mais elle parle d’une voix basse, presque un murmure pour ne pas déranger les vagues dans leur chanson apaisante.

Sous une lumière blafarde
Cours, danse et se tort sans raison
La Vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu’à l’horizon

La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le Poète se dit : « Enfin !

« Mon esprit comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos;
Le cœur plein de songes funèbres,

« Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
Ô rafraichissantes ténèbres ! » *

D’une voix plus forte cette fois, mais toujours impassible, presque sans sentiments, du moins elle l’avait souhaité, elle reprend, le regard toujours fixé sur les astres :
C’est une nuit magnifique…Voyez les étoiles, elles nous sourient…Elles n’ont que ça à faire, elles, briller pour nous emplir le regard…C’est tellement facile pour les astres de briller, c’est naturel pour eux, ils n’ont pas d’efforts à faire pour cela…C’est tellement plus facile que pour les hommes. Les hommes sont emplis de faiblesses, ils croient, ils croient en quelque chose, mais en quoi, le savez-vous ? En Dieu, sans doute, mais quoi d’autre ? En l’imagination certainement, ils croient à leur bonheur qui n’en ai pas, à leur petite vie emplie d’illusions…Et ils vivent ainsi, et ils meurent ainsi. Mais dans quel but ? Pourquoi faire…
Est-ce cela la vie ? Ne faire qu’espérer qu’un jour la vie sera meilleure pour être déçue le lendemain ? Y croire si fort qu’on en devient folle, est-ce cela la vie ? Je ne veux pas de cette vie, je ne veux plus de cette vie passée à espérer sans retour.
Puis le regard émeraude se tourne vers lui, elle continue d’une voix presque tremblante :
Je vous ai attendu…

*Poème extrait des Fleurs du Mal, de Baudelaire.

Mojette a écrit:Mojette s’approche, se laisse tomber à ses cotés, ruisselant dans ses braies trempées.
C’est elle. C’est elle, a n’en pas douter.
Son cœur a failli s’arrêter, là sur le sable de Narbonne, quand la lune a éclairé son visage de moribonde, découvrant des traits tirés dans la lumière blafarde de la nuit, ces sillons salins que laissent sur les joues les larmes.
Puis un soupir, et cette voix qui monte entre les ressacs.

Mojette écoute, troublé, ces vers, comme si plus rien au monde n’existait autour d’eux.
La demoiselle n’a pas bougé. Seule sa poitrine se soulève lentement, au rythme de sa respiration, au rythme des mots qui sortent de sa bouche.
Mojette entend, n’écoute pas, n’osant pas y croire. Elle parle d’astre et d’étoile qui ne lui disent rien. Lui, l’a trouvé son soleil.
Les yeux émeraude se tournent vers lui.
On y était.

Je vous ai attendu…

Je sais mademoiselle, je sais…
Croyez bien que si j’avais pu, je serais venu.
Lentement, il dégage une a une les mèches de cheveux collées sur ses joues.
Je vous ai cherché, … toute la journée, en fait, je vous cherche depuis si longtemps.
Je vous ai trouvé.
A quoi bon les astres, mademoiselle, quand on n’a pas de ciel.

Doucement, tout doucement, il caresse sa joue, lisse ses cheveux, essuie ses yeux, se penche vers elle, et effleure du bout des lèvres son front avant d’y poser un baiser.
Vous m’avez attendu… et
Et je suis là.

Aldraien a écrit:Son regard se tourne à nouveau vers les étoiles alors qu’elle l’écoute d’une oreille, était-ce une excuse que ce qu’il avançait là ? S’il avait pu venir…et pourquoi n’avait il pas pu ?
Alors qu’il la touche, elle ne réagit pas vraiment, son visage froid, elle n’a plus réellement de sensations, même dans son cœur, fatigué. Juste ce ciel qui se reflète dans ses yeux et lui réchauffe un peu l‘âme. Alors que les paroles résonnent en son esprit, la jeune femme s’amuse à faire sortir de la fumée par sa bouche en soufflant dans l’air froid, chose qu’elle aimait faire étant petite et qui visiblement était un passe temps que la rouquine n’avait pas oublié.

« Je vous ai cherché, … toute la journée, en fait, je vous cherche depuis si longtemps.
Je vous ai trouvé.
A quoi bon les astres, mademoiselle, quand on n’a pas de ciel. »

C’était profond ça…Elle songe à cette phrase, et rebondit dessus… « Et à quoi bon le cœur quand on a pas de vie. » L’inverse était vrai aussi. Etrangement, elle ne ressent aucune peine à avoir découvert cela…Peut-être au fond d’elle-même le savait elle déjà, ou peut-être pas.
En fait simplement plus rien n’avait d’importance dans son esprit à part ce ciel au-dessus d’elle. Le dire à voix haute ? Non, il se sentirait pris de pitié pour elle et elle ne veut pas de cela. Elle laisse ses yeux parler pour elle, parler aux étoiles de ce chant sans musique, de ce poème sans mots qu’est sa vie.
On y était, elle avait enfin trouvé cette petite chose qui avait cassé en elle, c’était son cœur.
Impossible pour lui de ressentir l’amour qui se dégageait de cet homme alors même qu’elle en est bien consciente.
Impossible pour la rouquine de ressentir autre chose que de l’espoir en observant cet homme trempé à côté d’elle pourtant elle l’aurait souhaité. L’espoir…chose qui rattache à la vie et pourtant si futile sentiment.

Elle sent le baiser tiède sur son front, ferme les yeux. Cela l’avait réchauffé un peu, mais elle ne pouvait pas ouvrir son cœur à cet homme, pas pour l’instant, trop peur d’être déçue. Elle garde les yeux fermés la rouquine, écoute la voix de l’homme se mêler au bruit des vagues…puis finit par répondre.
Vous êtes là…certes je le vois, je le ressens…mais pourquoi êtes vous là ? Qu’attendez vous de moi au juste ?